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Jésus-Christ
l’âme. De tels adorateurs sont demandés par lui. Il les attend, prêt à
les recevoir, à faire d’eux des fils et des filles.
La femme est impressionnée par les paroles de Jésus. Elle n’avait
jamais entendu exprimer de tels sentiments par les prêtres de son
peuple, ni par les Juifs. Quand son passé a été déployé devant elle,
elle a été rendue consciente de sa grande indigence. Elle éprouve
cette soif de l’âme que les eaux du puits de Sychar ne pourraient
jamais étancher. Rien de ce qu’elle a connu jusque là n’a créé chez
elle un désir aussi ardent. Jésus lui a montré qu’il est capable de
lire les secrets de sa vie ; néanmoins elle sent qu’elle a en lui un
ami compatissant, plein d’amour. Bien que la pureté de sa présence
suffise à condamner son péché, il n’a prononcé aucune parole de
condamnation ; au contraire, il lui a parlé de sa grâce, capable de
renouveler son âme. Elle commence à deviner son caractère. Cette
question traverse son esprit : Celui-ci ne serait-il pas le Messie si
longtemps attendu ? Elle lui dit : “Je sais que le Messie doit venir
— celui qu’on appelle Christ. Quand il sera venu, il nous annoncera
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tout.” Jésus répondit : “Je le suis, moi qui te parle.”
Ces paroles déclenchèrent la foi dans le cœur de cette femme.
Elle accepta, des lèvres du divin Maître, cette déclaration étonnante.
Cette femme était prête à accueillir les plus hautes révélations ;
car elle s’intéressait aux Ecritures, et le Saint-Esprit avait préparé son
cœur à recevoir plus de lumière. Elle avait médité sur la promesse de
l’Ancien Testament : “L’Eternel, ton Dieu, te suscitera un prophète
comme moi, sorti de tes rangs, parmi tes frères ; vous l’écouterez
Elle avait un vif désir de mieux comprendre cette prophétie. Déjà
la clarté commençait à se faire dans son esprit. Déjà l’eau vive, la
vie spirituelle que le Christ communique à toute âme altérée, avait
commencé de sourdre en elle. L’Esprit du Seigneur agissait sur elle.
Si le Christ avait parlé aux Juifs propres-justes au sujet de son
caractère messianique, il n’aurait pu s’exprimer avec la même fran-
chise qu’en parlant à cette femme. Avec eux il se montrait beaucoup
plus réservé. Ce qu’il s’abstint de dire aux Juifs, et ce sur quoi il en-
joignit aux disciples de garder le secret, il le révéla à la Samaritaine,
prévoyant qu’elle se servirait de cette connaissance pour amener
d’autres âmes à jouir de sa grâce.
3.
Deutéronome 18 :15
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