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N’est-il pas le fils du charpentier ?
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les nations seraient-elles assujetties à la cité juive, de manière à
réaliser la puissance et la gloire attendues ? Les prêtres n’avaient-ils
pas enseigné qu’Israël était appelé à régner sur la terre entière ? De
si grands docteurs pouvaient-ils se tromper ?
L’absence de gloire extérieure ne suffit pas à expliquer pourquoi
les Juifs ont rejeté Jésus. Il incarnait la pureté et eux étaient impurs.
Sa vie au milieu des hommes était marquée par une intégrité imma-
culée. Sa vie irréprochable éclairait leurs cœurs ; sa sincérité faisait
éclater leur manque de sincérité. Il montrait le vide de leur piété
prétentieuse et leur découvrait le caractère odieux de l’iniquité. Une
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telle lumière ne pouvait plaire.
Si le Christ avait attiré l’attention sur les pharisiens, s’il avait
vanté leur savoir et leur piété, ils l’auraient accueilli avec joie. Mais
quand il présentait le royaume des cieux comme une dispensation
miséricordieuse à portée universelle, cet aspect de la religion leur
était intolérable. Leur conduite et leur enseignement n’avaient jamais
été de nature à faire aimer le service de Dieu. Lorsqu’ils voyaient
Jésus s’occuper de ceux qui étaient l’objet de leur haine et de leur
mépris, ils se sentaient agités par les pires passions de leurs cœurs
orgueilleux. Malgré l’ambition qu’ils nourrissaient de voir le Lion
de Juda
assurer à Israël la prééminence sur toutes les nations, ils
auraient accepté plus volontiers d’être frustrés de leurs espoirs que
de supporter les reproches du Christ dénonçant leurs péchés, sans
compter que la présence même du Christ les condamnait par sa
pureté.
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4.
Apocalypse 5 :5
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