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Tu peux me rendre pur
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de la loi, ... venus de tous les villages de la Galilée, de la Judée
et de Jérusalem”, dans le but d’épier Jésus, cherchaient un motif
d’accusation contre lui. A part ces personnages, la foule confuse
comprenait des fervents, des chercheurs sincères, des curieux et des
incrédules. Il y avait là des représentants de diverses nationalités
et de toutes les classes de la société, “et la puissance du Seigneur
se manifestait par des guérisons”. L’Esprit de vie planait sur l’as-
semblée, sans que sa présence fût discernée par les pharisiens et les
docteurs. Ils n’éprouvaient aucun besoin, aussi n’y avait-il pas de
guérison pour eux. “Il a ... rassasié de biens les affamés”, et “renvoyé
à vide les riches
.
Les porteurs du paralytique multiplièrent en vain leurs efforts
pour se frayer un passage à travers la foule. Le malade regardait
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autour de lui avec une angoisse inexprimable. Comment renoncer
à l’espoir alors que le secours si longtemps attendu était là, tout
proche ? Il suggéra à ses amis de le hisser sur le toit de la maison ;
à travers une ouverture ils le descendirent aux pieds de Jésus. Le
discours fut interrompu. Le Sauveur considéra le triste visage tendu
anxieusement vers lui, et vit les yeux suppliants fixés sur lui. Il com-
prit, car c’est lui-même qui avait attiré cet esprit inquiet et travaillé
par le doute. Alors que le paralytique était encore chez lui, le Sau-
veur avait déjà parlé à sa conscience. Quand il s’était repenti de ses
péchés, et avait cru que la puissance de Jésus pourrait le guérir, le
Sauveur avait commencé de répandre dans son cœur avide ses grâces
vivifiantes. Jésus avait vu poindre la première lueur de foi chez cet
homme ; il avait vu cette foi grandir et s’attacher à lui comme au
seul espoir du pécheur ; il avait vu cette foi s’affermir à chaque effort
nouveau pour parvenir en sa présence.
Le Sauveur dit alors, et ses paroles frappèrent les oreilles du ma-
lade comme une sublime musique : “Prends courage, mon enfant, tes
péchés te sont pardonnés.” Et voici l’âme du malade débarrassée du
fardeau de son désespoir ; la paix du pardon entre en lui et resplendit
sur son visage. Ses douleurs disparaissent, son être tout entier est
transformé. Le paralytique est guéri ! le pécheur est pardonné !
Avec une foi simple il accepte les paroles de Jésus comme une
promesse de vie nouvelle. Il ne demande rien de plus, accablé par
6.
Luc 1 :53
.