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Jésus-Christ
Le Christ répéta, une fois de plus, que les sacrifices n’ont aucune
valeur en eux-mêmes. Il faut voir en eux un moyen et non une fin. Ils
avaient pour but de conduire les hommes au Sauveur, et de les mettre
ainsi en harmonie avec Dieu. Ce que Dieu apprécie, c’est un service
d’amour. En l’absence de cela, un simple cycle de cérémonies ne
peut que l’offenser. Il en est de même du sabbat. Il avait été destiné
à introduire l’homme dans la communion divine ; le but du sabbat
se trouva manqué dès que les esprits furent absorbés par des rites
fastidieux. Une simple observation extérieure n’était qu’une ironie.
Un autre sabbat, en entrant dans la synagogue, Jésus vit un
homme qui avait une main desséchée. Les pharisiens le surveillaient
pour voir ce qu’il allait faire. Le Sauveur savait bien qu’une guérison
opérée en un jour de sabbat serait considérée comme une trans-
gression, mais il n’hésita pas à renverser la muraille des exigences
traditionnelles dont on avait entouré le sabbat. Jésus invita le mal-
heureux à s’avancer, puis demanda : “Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de
la tuer ?” C’était une maxime admise des Juifs que négliger une
bonne action, quand l’occasion se présentait de la faire, équivalait
à faire du mal ; que négliger de sauver une vie, c’était commettre
un meurtre. Jésus se plaçait donc sur le terrain des rabbins. “Mais
ils gardaient le silence. Alors, promenant ses regards sur eux avec
colère, et en même temps navré de l’endurcissement de leur cœur, il
dit à l’homme : Etends ta main. Il l’étendit, et sa main fut guérie
Interrogé en ces termes : “Est-il permis de faire une guérison
le jour du sabbat ?” Jésus répondit : “Lequel d’entre vous, s’il n’a
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qu’une brebis et qu’elle tombe dans une fosse le jour du sabbat,
ne la saisira pour l’en retirer ? Combien un homme ne vaut-il pas
plus qu’une brebis ? Il est donc permis de faire du bien les jours de
sabbat
Les espions, craignant de se mettre dans l’embarras, n’osèrent
pas répondre au Christ en présence de la foule. Ils savaient bien qu’il
avait dit la vérité. Ils auraient préféré laisser quelqu’un souffrir plutôt
que d’enfreindre leurs traditions, tandis qu’ils auraient secouru un
animal pour éviter une perte matérielle. On prenait donc plus de
12.
Marc 3 :4, 5
.
13.
Matthieu 12 :10-12
.