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Il en désigna douze
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le ciel bleu, sur quelque coteau herbeux ou sur les rives d’un lac.
Entouré des œuvres qu’il avait lui-même créées, il pouvait alors
diriger les pensées de ses auditeurs vers les choses naturelles plutôt
que vers les choses artificielles. La croissance et les produits de la
nature manifestaient les principes de son royaume. Levant leurs yeux
vers les collines de Dieu, contemplant les merveilles sorties de ses
mains, ils étaient préparés à apprendre de précieuses leçons de vérité
divine. Les choses de la nature allaient leur répéter l’enseignement
du Christ. C’est ce qui arrive pour ceux qui sortent dans les champs
ayant le Christ dans leur cœur. Ils se sentent environnés d’une sainte
influence. Les choses de la nature rappellent les paraboles de notre
Seigneur et renouvellent ses conseils. En communion avec Dieu
dans la nature, l’esprit est élevé et le cœur trouve du repos.
Il était temps de jeter les premiers fondements de l’organisation
de l’Eglise qui devait, après son départ, représenter le Christ sur la
terre. Aucun riche sanctuaire n’était à la portée, mais le Sauveur
conduisit ses disciples au lieu de retraite qu’il aimait et les saintes
expériences de cette journée restèrent toujours associées, dans leur
esprit, aux beautés de la montagne, de la vallée et de la mer.
Jésus avait appelé les disciples pour les envoyer comme ses
témoins : ils devaient annoncer au monde ce qu’ils avaient vu et
entendu de lui. Aucun être humain n’avait encore été appelé à un mi-
nistère aussi important, et que seul le ministère du Christ surpassait.
Ils devaient être les collaborateurs de Dieu pour le salut du monde.
De même que, dans l’Ancien Testament, les douze patriarches sont
les représentants d’Israël, ainsi les douze apôtres seront les repré-
sentants de l’Eglise évangélique.
Le Sauveur connaissait le caractère des hommes qu’il avait choi-
sis ; il n’ignorait aucune de leurs faiblesses ou de leurs erreurs ; il
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savait les dangers auxquels ils seraient exposés, les responsabilités
qu’ils auraient à assumer ; et son cœur s’attendrissait sur ces élus.
Toute la nuit, il resta seul sur une montagne, près de la mer de Gali-
lée, priant pour eux, qui dormaient en bas. A l’aube, il les appela,
ayant une communication importante à leur faire.
Depuis quelque temps, ces disciples prenaient part à l’activité
de Jésus. Jean et Jacques, André et Pierre, ainsi que Philippe, Natha-
naël et Matthieu lui étaient plus étroitement associés que les autres,
et avaient assisté à un plus grand nombre de ses miracles. Pierre,