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Qui sont mes frères ?
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et inutiles. Les paroles traduisent les sentiments du cœur. “De l’abon-
dance du cœur la bouche parle.” Non seulement les paroles révèlent
le caractère ; elles réagissent sur le caractère. Les hommes subissent
l’influence de leurs propres paroles. Il leur arrive souvent, momenta-
nément influencés par Satan, d’exprimer des sentiments d’envie et
de médisance, sans même y croire ; mais ces expressions exercent
une action sur leurs pensées. Trompés par leurs propres paroles, ils
en viennent à croire ce qu’ils ont dit à l’instigation de Satan. Puis,
après avoir exprimé une opinion ou une décision, ils sont trop fiers
pour se rétracter et font tant et si bien pour prouver qu’ils ont raison
qu’ils finissent par le croire. Il y a danger à exprimer un doute, à
mettre en question ou à juger défavorablement la lumière divine. Des
habitudes de médisance négligente et irrespectueuse réagissent sur
le caractère et favorisent l’irrévérence et l’incrédulité. En cultivant
ces habitudes, sans se rendre compte du danger, plus d’un homme a
fini par critiquer et rejeter l’œuvre du Saint-Esprit. Jésus a dit : “Au
jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine
qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes
paroles tu seras condamné.”
Ensuite il adressa un avertissement à ceux qui, influencés par ses
paroles, l’avaient écouté avec plaisir, mais avaient négligé de s’aban-
donner entièrement au Saint-Esprit pour lui permettre d’habiter en
eux. Une âme peut être détruite non seulement par la résistance,
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mais aussi par la négligence. “Lorsque l’esprit impur est sorti de
l’homme, dit Jésus, il traverse des lieux arides, cherche du repos et
n’en trouve pas. Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je
suis sorti ; et quand il arrive, il la trouve inoccupée, balayée et ornée.
Il s’en va et prend avec lui sept autres esprits plus mauvais que lui ;
ils entrent dans la maison, s’établissent là.”
Il y en avait beaucoup, aux jours du Christ, tout comme aujour-
d’hui, qui à un moment donné paraissaient délivrés du pouvoir de
Satan ; la grâce de Dieu les avait affranchis de la domination des
mauvais esprits ; ils se réjouissaient dans l’amour de Dieu ; mais,
semblables aux auditeurs du terrain pierreux de la parabole, ils ne
sont pas demeurés dans son amour. Ils ne se sont pas abandonnés à
l’influence de Dieu, jour après jour, pour permettre au Christ d’ha-
biter dans leurs cœurs ; aussi, quand le mauvais esprit revint avec