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Qui sont mes frères ?
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l’invitation de la miséricorde. Nous injurions le Prince de la vie,
nous le couvrons d’opprobre aux yeux de ceux de la synagogue de
Satan et de tout l’univers, si nous refusons d’écouter les messagers
qu’il nous envoie, préférant écouter les agents de Satan qui veulent
détourner les âmes du Christ. Aucun espoir de pardon pour qui agit
ainsi : on finit par n’éprouver aucun désir de réconciliation avec
Dieu.
Jésus continuait à enseigner la foule quand ses disciples lui firent
savoir que sa mère et ses frères étaient dehors, désireux de le voir.
Sachant ce qui était dans leurs cœurs, “Jésus répondit à celui qui le
lui disait : Qui est ma mère et qui sont mes frères ? Puis il étendit la
main sur ses disciples et dit : Voici ma mère et mes frères. En effet,
quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là
est mon frère et ma sœur et ma mère.”
[316]
Tous ceux qui reçoivent le Christ par la foi sont unis à lui par
un lien plus étroit que celui de la parenté physique. Ils deviennent
un avec lui comme il était un avec le Père. En tant que croyante
obéissant à sa parole, sa mère était plus étroitement unie à lui, et
d’une manière plus salutaire, que par sa parenté naturelle. Ses frères
ne profiteraient aucunement de leur relation de parenté avec lui
aussi longtemps qu’ils ne l’accepteraient pas comme leur Sauveur
personnel.
Quel soutien le Christ n’eût-il pas trouvé chez ses parents ter-
restres s’ils avaient reconnu son origine céleste et lui avaient accordé
leur collaboration dans l’accomplissement de l’œuvre de Dieu ! Leur
incrédulité jeta une ombre sur les premières années de Jésus. C’était
une portion de la coupe de douleur qu’il devait vider pour nous.
L’inimitié allumée dans le cœur humain contre l’Evangile était
cruellement ressentie par le Fils de Dieu, surtout quand elle se ma-
nifestait dans son foyer ; car son cœur à lui était plein de bonté et
d’amour et il appréciait les bons rapports au sein de la famille. Ses
frères lui demandaient de faire quelques concessions à leurs idées,
ce qui eût été incompatible avec sa mission divine. Ils jugeaient qu’il
avait besoin de leurs conseils. Considérant les choses d’un point
de vue purement humain, ils pensaient qu’il aurait dû n’enseigner
que ce qui plaisait aux scribes et aux pharisiens, évitant ainsi de
désagréables controverses. Ils estimaient qu’il était hors de sens
en revendiquant une autorité divine et en s’établissant en qualité