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Jésus-Christ
Ayant appelé les douze, Jésus les envoya deux à deux dans les
villes et les villages. Personne ne partit seul ; le frère fut associé au
frère, l’ami à l’ami. Ils pourraient ainsi s’encourager mutuellement,
prendre conseil l’un de l’autre et prier ensemble, la force de l’un
venant au secours de la faiblesse de l’autre. Plus tard il envoya, de
la même manière, les soixante-dix disciples. C’était le dessein du
Sauveur que les messagers de l’Evangile fussent ainsi unis. Notre
œuvre d’évangélisation porterait beaucoup plus de fruits si nous
suivions de plus près cet exemple.
Les disciples devaient répéter le message qui avait été celui de
Jean-Baptiste et du Christ lui-même : “Le royaume des cieux est
proche.” Ils ne devaient pas se livrer à des discussions concernant
la messianité de Jésus de Nazareth ; mais accomplir, en son nom,
les œuvres de miséricorde qu’il avait faites. Il leur donna cet ordre :
“Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux,
chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuite-
ment.”
Au cours de son ministère, Jésus consacra plus de temps à guérir
les malades qu’à prêcher. Ses miracles attestaient que, selon ses
propres paroles, il n’était pas venu pour perdre, mais pour sauver.
Sa justice marchait devant lui et la gloire du Seigneur était son
arrière-garde. Partout où il allait, il était précédé par l’annonce de
ses miséricordes. Après son passage les malades qui avaient été
l’objet de sa compassion jouissaient de la santé et faisaient usage
des facultés recouvrées. Les gens s’assemblaient autour d’eux pour
les entendre raconter ce que le Seigneur avait fait. Sa voix était
le premier son que beaucoup eussent jamais entendu, son nom le
premier mot prononcé, son visage le premier contemplé. Comment
auraient-ils pu ne pas aimer Jésus et ne pas célébrer ses louanges ? Il
passait par les villes et les villages, tel un courant vivifiant, répandant
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la vie et la joie.
Les disciples du Christ sont appelés à travailler comme il l’a fait.
Nous devons nourrir ceux qui ont faim, vêtir ceux qui sont nus et
consoler ceux qui souffrent, ceux qui sont affligés, nous occuper de
ceux qui désespèrent, et leur rendre l’espérance. Alors s’accomplira,
pour nous aussi, cette promesse : “Ta justice marchera devant toi et