Page 321 - J

Basic HTML Version

Les premiers évangélistes
317
telligences célestes. Dans ses rangs il y a plus que des anges. Le
Saint-Esprit, le représentant du Chef de l’armée de l’Eternel, des-
cend pour assumer la direction de la bataille. Nous pouvons avoir
beaucoup d’infirmités, de péchés et de fautes graves ; mais la grâce
de Dieu est accessible à tous ceux qui la recherchent dans un esprit
de contrition. La Toute-Puissance est engagée en faveur de ceux qui
se confient en Dieu.
“Voici, dit Jésus, je vous envoie comme des brebis au milieu des
loups. Soyez donc prudents comme les serpents et simples comme
les colombes.” Le Christ n’a jamais sacrifié une seule vérité ; mais
il a toujours dit la vérité avec amour, se montrant prudent et plein
d’un tact infiniment délicat dans ses rapports avec le peuple, n’usant
jamais de rudesse, de paroles inutilement sévères, et ne faisant ja-
mais, sans nécessité, de la peine à une âme sensible. Il ne blâmait
pas la faiblesse humaine ; s’il dénonçait, sans crainte, l’hypocrisie,
l’incrédulité, l’iniquité, il avait des larmes dans la voix en prononçant
ses réprimandes les plus sévères. Il pleurait sur Jérusalem, la ville
qu’il aimait, parce qu’elle refusait de le recevoir, lui, le chemin, la
vérité et la vie. Il considérait avec une tendre pitié ceux qui rejetaient
leur Sauveur, et son cœur en fut souvent brisé, car toute âme était
précieuse à ses yeux. Bien que gardant toujours une dignité divine,
[344]
il s’inclinait, avec un tendre respect, devant chacun des membres de
la famille de Dieu. En chaque homme il voyait une âme déchue qu’il
avait pour mission de sauver.
Les serviteurs du Christ ne doivent pas obéir aux suggestions du
cœur naturel, mais rester en communion étroite avec Dieu, afin que,
s’ils sont offensés, le moi ne se dresse pas, faisant jaillir un torrent
de paroles inopportunes, qui ne seront pas comme une rosée ou une
douce ondée rafraîchissant les plantes flétries. C’est ce à quoi les
pousse Satan ; ces méthodes sont les siennes, c’est le dragon qui est
en fureur ; c’est l’esprit de Satan qui se révèle par la colère et les ré-
criminations. Les serviteurs de Dieu, ses représentants, n’emploient
que la monnaie du ciel, portant son effigie et son inscription. C’est
par la puissance du Christ qu’ils doivent vaincre le mal. Leur force
c’est la gloire du Christ. Les regards fixés sur la beauté morale du
Maître, ils seront à même de présenter l’Evangile avec tact et avec
douceur. Un esprit qui sait rester aimable, malgré les injures, servira
plus favorablement la vérité que les arguments les plus puissants.