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Jésus-Christ
L’image dont Jésus s’est servi était bien connue des Juifs. Sous
l’inspiration du Saint-Esprit Moïse avait dit : “L’homme ne vit pas
de pain seulement, mais de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel.”
Et Jérémie avait écrit : “Dès que j’ai entendu tes paroles, je les ai
dévorées ; tes paroles font la joie et les délices de mon cœur
” Les
rabbins eux-mêmes avaient coutume de dire que l’étude de la loi
et la pratique des bonnes œuvres étaient signifiées, au sens spiri-
tuel, par la manducation du pain. La leçon spirituelle profonde qui
se dégageait du miracle des pains devenait claire à la lumière de
l’enseignement des prophètes. C’est cette leçon-là que le Christ s’ef-
forçait d’enseigner à ses auditeurs dans la synagogue. S’ils avaient
eu l’intelligence des Ecritures ils eussent compris sa déclaration :
“Je suis le pain de vie.” Le jour précédent, une grande foule épuisée
de fatigue avait été nourrie par le pain qu’il avait distribué. De même
qu’ils avaient été fortifiés et restaurés physiquement par ce pain,
ils pouvaient recevoir du Christ la puissance spirituelle qui assure
la vie éternelle. “Celui qui vient à moi, dit-il, n’aura jamais faim,
et celui qui croit en moi n’aura jamais soif.” Il ajouta cependant :
“Vous m’avez vu, et vous ne croyez pas.”
Ils avaient vu le Christ grâce au témoignage du Saint-Esprit,
par la révélation divine communiquée à leurs âmes. Les preuves
vivantes de sa puissance s’étaient présentées à eux jour après jour, et
voilà qu’ils réclamaient un nouveau signe. S’il leur avait été accordé,
ils seraient restés aussi incrédules qu’auparavant. Si ce qu’ils avaient
vu et entendu n’avait pas le pouvoir de les convaincre, toute autre
démonstration d’actes miraculeux fût restée sans effet. L’incrédulité
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arrivera toujours à excuser ses doutes et à éliminer les preuves les
plus positives.
Le Christ adressa un appel suprême à ces cœurs obstinés. “Je
ne jetterai point dehors celui qui vient à moi.” Tous ceux qui le
recevraient, dit-il, auraient la vie éternelle. Aucun ne serait perdu.
Plus besoin de disputes entre pharisiens et sadducéens au sujet de
la vie future. Les hommes ne doivent plus désespérer au sujet de
leurs morts. “Voici, en effet, la volonté de mon Père : que quiconque
contemple le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle ; et je le ressusci-
terai au dernier jour.”
4.
Deutéronome 8 :3
;
Jérémie 15 :16
.