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La crise de la Galilée
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comme le moyen du salut. “Le pain que je donnerai, c’est ma chair
pour la vie du monde.”
Les Juifs étaient sur le point de célébrer la Pâque à Jérusalem,
pour commémorer la nuit où Israël avait été délivré, alors que l’ange
exterminateur avait frappé les foyers égyptiens. Dieu voulait que
par l’agneau pascal les Juifs contemplassent l’Agneau de Dieu et
reçussent celui qui s’est donné pour la vie du monde. Mais les Juifs
en étaient venus à considérer le symbole comme ayant son but en soi-
même et ils avaient perdu de vue sa signification. Ils ne discernaient
pas le corps du Seigneur. Les paroles du Christ avaient pour objet la
même vérité que le service pascal annonçait. Mais cela ne servit à
rien.
Irrités, les rabbins demandèrent : “Comment celui-ci peut-il nous
donner sa chair à manger ?” Ils faisaient semblant d’attacher à ses
paroles le même sens littéral que Nicodème quand il demandait :
“Comment un homme peut-il naître quand il est vieux
?” Ils avaient
bien deviné l’intention de Jésus, mais ils n’étaient pas disposés à
l’avouer. En détournant le sens de ses paroles ils espéraient créer un
préjugé défavorable chez les auditeurs.
Le Christ ne consentit pas à adoucir ses déclarations. Au
contraire, il réaffirma la même vérité dans un langage encore plus
fort : “En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair
du Fils de l’homme et si vous ne buvez son sang, vous n’avez pas
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la vie en vous. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a
la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair
est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi
en lui.”
Manger la chair et boire le sang du Christ, c’est le recevoir en
qualité de Sauveur personnel, croire qu’il pardonne nos péchés et
qu’en lui nous sommes consommés. En contemplant son amour,
en méditant constamment sur ce sujet, en nous désaltérant à cette
source, nous devenons participants de sa nature. Ce que la nourriture
est au corps, le Christ doit l’être à l’âme. La nourriture n’est utile
qu’à celui qui la reçoit et l’assimile. Nous devons nous rassasier de
8.
Jean 3 :4
.