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Jésus-Christ
restait frappé de sa dignité et du courage de son maintien au milieu
d’ennemis puissants qui cherchaient à lui enlever la vie.
S’exposant aux yeux de la multitude, Jésus parla comme per-
sonne n’avait jamais parlé. Ses paroles attestaient une connaissance
des lois et des institutions d’Israël, du système des sacrifices et des
enseignements des prophètes, qui surpassait de beaucoup celle des
prêtres et des rabbins. Il renversait les barrières du formalisme et
de la tradition. La vie future paraissait n’avoir aucun secret pour
lui. Il discourait sur les choses terrestres et les choses célestes, les
choses humaines et divines, avec une grande autorité, comme voyant
l’invisible. Ses paroles étaient si claires et convaincantes qu’une fois
de plus, comme à Capernaüm, on admira son enseignement, “car
il parlait avec autorité
. Par divers arguments il mit en garde ses
auditeurs, leur annonçant la calamité qui viendrait frapper tous ceux
qui rejetaient les bénédictions qu’il était venu leur apporter. Il leur
avait fourni toutes les preuves possibles pour montrer qu’il venait de
Dieu, il avait multiplié les efforts pour les amener à la repentance.
Il voulait épargner à ses compatriotes le crime de le rejeter et de le
mettre à mort.
Tous étaient étonnés de sa science de la loi et des prophètes ; et
ils se disaient l’un à l’autre : “Comment connaît-il les Ecrits, lui qui
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n’a pas étudié ?” Personne n’était autorisé à donner un enseignement
religieux à moins d’avoir étudié dans les écoles des rabbins ; Jésus
et Jean-Baptiste avaient, l’un et l’autre, passé pour ignorants car ils
n’avaient pas reçu cette instruction. Il est vrai qu’ils n’avaient pas
étudié auprès des hommes ; mais le Dieu du ciel était leur instructeur,
et c’est de lui qu’ils avaient reçu la plus haute sagesse.
Tandis que Jésus parlait dans le parvis du temple, le peuple était
sous le charme de sa parole. Ceux-là mêmes qui s’étaient montrés
les plus violents contre lui se sentaient désarmés. Pour l’instant,
toute animosité était oubliée.
Il continua d’enseigner, jour après jour, jusqu’à ce que vînt “le
dernier jour, le grand jour de la fête”. Au matin de ce jour le peuple
était las. Soudain la voix de Jésus retentit à travers les parvis du
temple :
4.
Luc 4 :32
.