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Parmi les pièges
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Les anciens furent réduits au silence ; plusieurs, parmi la foule,
disaient : “N’est-ce pas celui qu’on cherche à faire mourir ? Et voici,
il parle ouvertement et on ne lui dit rien ! Est-ce que les chefs auraient
vraiment reconnu que c’est lui le Christ ?”
Parmi les auditeurs du Christ domiciliés à Jérusalem, plusieurs
n’ignoraient pas les complots que les chefs ourdissaient contre lui
et ils se sentaient irrésistiblement attirés vers lui. Ils étaient de plus
en plus convaincus qu’il était le Fils de Dieu. Mais Satan se tenait
prêt à leur suggérer des doutes, ce qui était d’autant plus facile qu’ils
entretenaient des idées fausses concernant le Messie et sa venue.
On pensait généralement que le Christ devait naître à Bethléhem,
mais qu’il disparaîtrait après quelque temps et qu’à sa réapparition
personne ne saurait d’où il viendrait. Nombreux étaient ceux qui
pensaient que le Messie n’aurait aucun rapport de parenté avec
l’humanité. Etant donné que Jésus de Nazareth ne répondait pas à
l’attente populaire, beaucoup se rallièrent à cette idée : “Cependant,
celui-ci, nous savons d’où il est ; mais le Christ, quand il viendra,
personne ne saura d’où il est.”
Tandis qu’ils oscillaient ainsi entre le doute et la foi, Jésus, devi-
nant leur pensée, leur dit : “Vous me connaissez et vous savez d’où
je suis ! Pourtant je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui
m’a envoyé est vrai, et vous ne le connaissez pas.” Ils prétendaient
connaître les véritables origines du Christ alors qu’ils n’en savaient
rien. S’ils avaient vécu en accord avec la volonté de Dieu, ils auraient
connu son Fils qui se manifestait à eux à ce moment-là.
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Les auditeurs ne pouvaient éviter de comprendre les paroles du
Christ, qui répétaient si clairement les revendications qu’il avait
présentées au sanhédrin quelques mois auparavant, quand il s’était
annoncé comme le Fils de Dieu. Les chefs, qui alors avaient tenté
de le mettre à mort, s’efforcèrent à nouveau de s’emparer de sa
personne ; ils en furent empêchés par un pouvoir invisible qui contint
leur rage et leur dit : Jusque-là et pas plus loin.
Plusieurs crurent en lui, et ils disaient : “Le Christ, quand il
viendra, fera-t-il plus de miracles que n’en a fait celui-ci ?” Les
chefs des pharisiens, qui surveillaient anxieusement la marche des
événements, aperçurent des marques de sympathie pour Jésus, parmi
la foule. Ils coururent alors auprès des principaux sacrificateurs
et firent des projets pour l’arrêter. Ils décidèrent, toutefois, de se