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La lumière de la vie
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apostolique. Voilà ce qui donne le droit de se considérer comme les
successeurs des premiers propagateurs de l’Evangile.
Jésus niait que les Juifs fussent les enfants d’Abraham. Il dit :
“Vous faites les œuvres de votre père.” Ils lui répondirent sur un
ton moqueur : “
Nous
ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous
avons un seul Père, Dieu.” Par cette allusion aux circonstances de sa
naissance, ils attaquaient le Christ en présence de ceux qui commen-
çaient à croire en lui. Sans prêter la moindre attention à cette vile
insinuation, Jésus dit : “Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez,
car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens.”
Leurs œuvres attestaient leur lien de parenté avec celui qui a
été menteur et meurtrier dès le commencement. “Vous avez pour
père le diable, dit Jésus, et vous voulez accomplir les désirs de
votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne s’est
pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n’est pas en lui. ... Et
moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas !” Parce que
Jésus disait la vérité, avec une pleine assurance, les chefs juifs ne
voulurent pas le recevoir. La vérité blessait ces propre-justes. La
vérité dévoilait la fausseté de leurs erreurs ; elle condamnait leur
enseignement et leur conduite ; aussi ne lui faisaient-ils pas bon
accueil. Plutôt que d’avouer humblement qu’ils étaient dans l’erreur,
ils préféraient fermer les yeux à la vérité. Ils n’aimaient pas celle-ci,
et ne la désiraient pas, quoiqu’elle fût la vérité.
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“Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pour-
quoi ne me croyez-vous pas ?” Jour après jour, trois années durant,
ses ennemis avaient suivi le Christ, cherchant à découvrir quelque
tache dans son caractère. Satan et ses armées avaient tout tenté pour
le vaincre : ils n’avaient rien trouvé en lui qui leur offrît le moindre
avantage. Les démons eux-mêmes s’étaient vus contraints de confes-
ser qu’il était “le Saint de Dieu
. Jésus vivait en harmonie avec
la loi à la vue du ciel, des mondes qui n’ont pas connu le péché,
et des hommes pécheurs. En présence des anges, des hommes, des
démons, il avait lancé un défi qui dans toute autre bouche eût été un
blasphème : “Je fais toujours ce qui lui est agréable.”
Puisque les Juifs ne voulaient pas le recevoir, bien qu’ils
n’eussent trouvé aucun péché en Christ, il était prouvé qu’ils
10.
Marc 1 :24
.