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Jésus-Christ
n’avaient rien de commun avec Dieu. Ils ne reconnaissaient pas
sa voix dans le message de son Fils. Alors qu’ils s’imaginaient
prononcer un jugement sur le Christ, en réalité ils se condamnaient
eux-mêmes. “Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu, dit
Jésus. Vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.”
Cette leçon garde sa valeur pour tous les temps. Il en est plus
d’un qui se plaît à ergoter, à critiquer, à chercher un défaut dans
la Parole de Dieu, et qui s’imagine prouver par là l’indépendance
de son jugement et sa perspicacité. Il croit pouvoir s’ériger en juge
de la Bible alors qu’en réalité il se juge lui-même. Il montre son
incapacité d’apprécier les vérités d’origine céleste dont la portée
est éternelle. L’effroi ne le saisit pas en présence de la justice de
Dieu qui se dresse devant lui comme une haute montagne. Occupé
à rechercher des vétilles et des brins de paille, il trahit une nature
étroite et charnelle, un cœur qui est de moins en moins capable
d’apprécier Dieu. Un cœur qui a répondu à l’attouchement divin
recherchera ce qui peut accroître sa connaissance de Dieu, ce qui
est susceptible de polir et d’ennoblir le caractère. Tout comme une
fleur se tourne vers le soleil dont les brillants rayons font ressortir la
beauté de ses nuances, l’âme se tournera vers le Soleil de justice pour
que la lumière céleste embellisse son caractère en lui communiquant
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les grâces du caractère du Christ.
Jésus poursuivit son discours, faisant ressortir un contraste entre
la position des Juifs et celle d’Abraham : “Abraham, votre père, a
tressailli d’allégresse (à la pensée) de voir mon jour : il l’a vu et il
s’est réjoui.”
Abraham avait vivement désiré voir le Sauveur promis. Il avait
demandé avec instance de pouvoir contempler le Messie avant de
mourir. Et il a vu le Christ. Favorisé par une lumière surnaturelle, il
reconnut le divin caractère du Christ. Il vit son jour et se réjouit. Il
lui fut donné de percevoir le sacrifice divin pour le péché. Sa propre
expérience lui offrit une image de ce sacrifice. Il reçut l’ordre :
“Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac,... offre-le en
holocauste
” Il plaça le fils de la promesse sur l’autel du sacrifice,
ce fils en qui se concentraient toutes ses espérances. Alors qu’il
brandissait le couteau, prêt à se conformer à l’ordre divin, une voix
11.
Genèse 22 :2
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