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La lumière de la vie
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par quelque grande affliction ou calamité était regardé comme un
grand pécheur, ce qui ajoutait à son malheur.
Ceci préparait les Juifs à rejeter Jésus. Pour avoir porté nos
maladies et s’être chargé de nos douleurs, les Juifs le croyaient
“puni, frappé par Dieu et humilié”, et ils se couvraient le visage à sa
vue
Dieu avait donné une leçon destinée à prévenir cela. L’histoire
de Job avait montré que la souffrance est infligée par Satan et que
Dieu réalise par elle ses desseins miséricordieux. Cette leçon n’a
pas servi à Israël. L’erreur que Dieu avait reprochée aux amis de Job
a été répétée par les Juifs qui ont rejeté le Christ.
L’opinion entretenue par les Juifs au sujet du rapport existant
entre le péché et la souffrance était partagée par les disciples du
Christ. Jésus corrigea cette erreur, sans toutefois leur indiquer la
cause du malheur de cet homme, et il leur en montra le résultat : Ce
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serait une occasion pour manifester les œuvres de Dieu. “Pendant
que je suis dans le monde, dit-il, je suis la lumière du monde.” Puis
ayant oint les yeux de l’aveugle, il l’envoya se laver dans la piscine de
Siloé ; cet homme recouvra la vue. Ainsi Jésus répondit à la question
des disciples d’une manière pratique, comme il le faisait quand on
l’interrogeait par curiosité. Les disciples n’avaient pas à discuter
pour savoir qui avait ou n’avait pas péché ; ils devaient simplement
entrevoir la puissance et la miséricorde de Dieu grâce auxquelles
l’aveugle retrouvait l’usage de ses yeux. Il est bien évident que
l’argile ne recélait aucune vertu guérissante, pas plus d’ailleurs que
la piscine où l’aveugle alla se laver : la vertu résidait en Christ.
Cette guérison étonnait forcément les pharisiens ; mais elle les
remplit de haine, car le miracle avait été accompli un jour de sabbat.
Les voisins du jeune homme et ceux qui l’avaient connu aveugle
se demandaient : “N’est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui
mendiait ?” Ils en doutaient quelque peu, car, ses yeux ayant été
ouverts, son visage était changé et égayé, si bien qu’il paraissait
un tout autre homme. La question passait de l’un à l’autre ; les uns
disaient : C’est lui. D’autres disaient : Il lui ressemble. L’affaire se
trouva réglée quand celui qui avait été l’objet d’un si grand bienfait
déclara : “C’est bien moi.” Puis il leur parla de Jésus et raconta
18.
Ésaïe 53 :4, 3
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