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Le départ définitif de la Galilée
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vous comprendrez l’excellence de votre Sauveur. Plus vous vous
approcherez de la source de la lumière et de la puissance, plus vous
serez illuminés, et plus vous serez à même d’accomplir de grandes
choses pour Dieu. Réjouissez-vous de ce que vous êtes un avec Dieu,
un avec le Christ, et avec la famille céleste tout entière.
Tandis que les soixante-dix disciples écoutaient les paroles du
Christ, le Saint-Esprit présentait avec force, à leur esprit, les réalités
vivantes, et gravait la vérité sur les tables de leurs cœurs. Quoique
entourés de la foule, ils se sentaient seuls avec Dieu.
Voyant qu’ils avaient saisi l’esprit de son enseignement, “Jésus
tressaillit de joie par le Saint-Esprit et dit : Je te loue, Père, Seigneur
du ciel et de la terre, d’avoir caché ces choses aux sages et aux
intelligents, et de les avoir révélées aux enfants. Oui, Père, parce que
tel a été ton dessein bienveillant. Tout m’a été remis par mon Père,
et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père, ni qui est le
Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.”
[491]
Les hommes que le monde honore, prétendus grands et sages,
malgré toute la sagesse dont ils se vantent, n’ont pas compris le
caractère du Christ. Ils l’ont jugé sur son apparence extérieure,
d’après l’état d’abaissement qui résultait de son incarnation. C’est à
de simples pêcheurs et péagers que fut donné de voir l’Invisible. Il
est vrai que les disciples n’ont pas compris tout ce que Jésus voulait
leur révéler ; cependant peu à peu leurs esprits furent éclairés, à
mesure qu’ils se soumirent plus complètement à la puissance du
Saint-Esprit. Ils comprirent que le Dieu puissant, revêtu de notre
humanité, se tenait au milieu d’eux. C’était pour Jésus un sujet de
joie de constater que cette connaissance, refusée aux sages et aux
prudents de ce monde, était révélée à ces hommes humbles. Souvent,
alors qu’il leur exposait les Ecritures de l’Ancien Testament et en
faisait l’application à sa personne et à son œuvre d’expiation, son
Esprit les avait éveillés et transportés dans une atmosphère céleste.
Ils comprenaient les vérités spirituelles dont les prophètes avaient
parlé mieux que les auteurs eux-mêmes. Désormais ils liraient les
Ecritures de l’Ancien Testament non comme des doctrines émanant
des scribes et des pharisiens, non comme de simples déclarations de
sages morts depuis longtemps, mais comme une nouvelle révélation
divine. Ils le contemplaient comme celui “que le monde ne peut pas
recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous,