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Jésus-Christ
les enfants dans ses bras, plaça ses mains sur eux, et leur donna la
bénédiction qu’ils étaient venus chercher.
Les mères retournèrent chez elles consolées et fortifiées par les
paroles du Christ, prêtes à reprendre leur fardeau avec un nouveau
courage et à se dépenser, joyeusement, pour le bien de leurs enfants.
Les mères d’aujourd’hui doivent recevoir ses paroles avec la même
foi. Le Christ est tout aussi bien de nos jours un Sauveur personnel
qu’au temps où il vivait comme un homme parmi les hommes. Il est
le soutien des mères, aujourd’hui, comme à cet instant où il prenait
dans ses bras les petits enfants de la Judée. Les enfants de nos foyers
ont été payés de son sang aussi bien que les enfants d’autrefois.
Jésus connaît le fardeau qui pèse sur le cœur de chaque mère. Sa
propre mère eut à lutter contre la pauvreté et les privations : il peut
donc sympathiser avec toute mère dans son labeur. Il entreprit un
long voyage pour mettre fin à l’anxiété d’une femme cananéenne : il
est prêt à en faire autant pour les mères d’aujourd’hui. Il rendit à la
veuve de Naïn son fils unique, et, sur la croix, pendant son agonie,
il se souvint de sa mère : aujourd’hui, il est touché par la douleur
d’une mère. Auprès de lui sont la consolation et le secours pour
toute peine et pour toute nécessité.
Que les mères apportent à Jésus leurs perplexités. Elles recevront
de lui une grâce suffisante pour s’occuper de leurs enfants. La porte
est ouverte à toute mère qui voudrait déposer son fardeau aux pieds
de Jésus. Celui qui a dit : “Laissez venir à moi les petits enfants, et
ne les en empêchez pas”, continue d’inviter les mères à lui amener
leurs petits enfants pour qu’il les bénisse. Grâce à la foi d’une mère
en prière, même le tout petit enfant qui se trouve dans ses bras peut
demeurer à l’ombre du Tout-Puissant. Jean-Baptiste fut rempli du
Saint-Esprit dès sa naissance. Si nous vivons en communion avec
Dieu, nous pouvons nous attendre, nous aussi, à ce que l’Esprit divin
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façonne nos petits enfants, dès leurs premiers instants.
Quand on lui présenta les enfants, Jésus vit en eux des hommes
et des femmes appelés à devenir les héritiers de sa grâce et les
sujets de son royaume ; quelques-uns parmi eux allaient subir le
martyre par amour pour lui. Il savait que ces enfants l’écouteraient et
l’accepteraient en qualité de Rédempteur avec beaucoup plus d’em-
pressement que les personnes plus âgées, dont beaucoup, sages aux
yeux du monde, avaient le cœur endurci. Il plaça son enseignement à