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Lazare, sors !
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Après deux jours d’attente, Jésus dit aux disciples : “Retournons
en Judée.” Les disciples ne comprenaient pas pourquoi Jésus voulait
retourner en Judée, après avoir attendu deux jours. Ils étaient en
grand souci pour le Christ et pour eux-mêmes et ne voyaient que
dangers dans la ligne de conduite que Jésus allait suivre. “Rabbi,
dirent-ils, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu
retournes là-bas ! Jésus répondit : N’y a-t-il pas douze heures dans
le jour ?” Je suis les directions de mon Père ; ma vie est en sécurité
aussi longtemps que je fais sa volonté. Les douze heures de mon
jour ne sont pas encore écoulées. J’approche de la fin de ma journée,
mais je n’ai rien à craindre aussi longtemps que le jour dure.
“Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne trébuche pas, ajouta-
t-il, parce qu’il voit la lumière de ce monde.” Il ne peut ni trébucher
ni tomber, celui qui accomplit la volonté de Dieu et qui marche
dans le sentier que Dieu lui a tracé. Il est guidé par la lumière de
l’Esprit de Dieu qui lui donne une claire perception de son devoir et
le maintient dans le droit chemin jusqu’à l’achèvement de sa tâche.
“Mais si quelqu’un marche pendant la nuit, il trébuche, parce que
la lumière n’est pas en lui.” Il trébuchera, celui qui marche dans le
sentier choisi par lui-même, sans y être appelé par Dieu. Pour lui, le
jour se change en nuit et il n’est en sûreté nulle part.
“Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, s’est endormi,
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mais je pars pour le réveiller.” Comme elles sont touchantes ces
paroles si pleines de sympathie : “Lazare, notre ami, s’est endormi.”
Absorbés par la pensée du péril que leur Maître allait affronter en se
rendant à Jérusalem, les disciples avaient presque oublié la famille
de Béthanie plongée dans le deuil. Mais il n’en était pas de même
du Christ. Les disciples se sentirent repris. Déçus en voyant que le
Christ ne répondait pas avec plus d’empressement au message de
ses amis, ils s’étaient laissés aller à penser qu’il n’avait pas pour
Lazare et ses sœurs le tendre amour qu’on lui avait supposé. Mais
ces mots : “Lazare, notre ami, s’est endormi”, firent naître en eux de
meilleurs sentiments. Ils furent convaincus que le Christ n’avait pas
oublié ses amis affligés.
“Les disciples lui dirent : Seigneur, s’il s’est endormi, il sera
sauvé. Jésus avait parlé de sa mort, mais eux pensèrent qu’il parlait
de l’assoupissement du sommeil.” Le Christ présente la mort de ses
bien-aimés sous l’image d’un sommeil. Leur vie est cachée avec le