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Jésus-Christ
Christ en Dieu, et ceux d’entre eux qui meurent dormiront en lui
jusqu’au son de la dernière trompette.
“Alors, Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort. Et, pour
vous, je me réjouis de n’avoir pas été là, afin que vous croyiez. Mais
allons vers lui.” Thomas prévoyait qu’une mort certaine attendait son
Maître s’il allait en Judée ; mais il s’arma de courage et dit aux autres
disciples : “Allons, nous aussi, afin de mourir avec lui.” Il savait
combien les Juifs haïssaient le Christ ; leur dessein de le mettre à
mort n’avait pas réussi parce que le temps qui lui était assigné n’était
pas entièrement écoulé. Pendant ce temps Jésus pouvait compter sur
la protection d’anges célestes ; aucun mal ne lui serait fait, même
en Judée, où les rabbins cherchaient à s’emparer de lui et à le faire
mourir.
Les disciples s’étonnèrent en entendant ces paroles du Christ :
“Lazare est mort. Et, pour vous, je me réjouis de n’avoir pas été là.”
Jésus avait-il évité, de propos délibéré, de se rendre auprès de ses
amis dans la souffrance ? Il semblait que Marie et Marthe eussent
été délaissées avec Lazare mourant. Mais il n’en était rien. Le Christ
voyait toute cette scène, et après la mort de Lazare il soutint de
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sa grâce les sœurs en deuil. Jésus vit la douleur de leurs cœurs
déchirés, alors que leur frère luttait contre son ennemi puissant, la
mort. Il sentait toute leur douleur au moment où il dit aux disciples :
“Lazare est mort.” Mais le Christ ne devait pas songer seulement
à ses amis de Béthanie ; il avait aussi à faire l’éducation de ses
disciples qui allaient être ses représentants dans le monde, afin que
la bénédiction du Père pût embrasser tous les hommes. C’est pour
leur bien qu’il laissa mourir Lazare. S’il l’avait rendu à la santé alors
qu’il était malade, il n’aurait pu accomplir le miracle qui a fourni la
démonstration la plus évidente de son caractère divin.
Si le Christ s’était trouvé dans la chambre du malade, Lazare
ne serait pas mort car Satan n’aurait eu aucun pouvoir sur lui. La
mort n’eût pu vaincre Lazare en présence du Dispensateur de la
vie. Le Christ resta à distance pour permettre à l’ennemi d’exercer
sa puissance afin de pouvoir ensuite le chasser comme un ennemi
vaincu. Les sœurs affligées virent leur frère déposé dans le sépulcre.
Le Christ savait que leur foi au Rédempteur serait soumise à une
rude épreuve au moment où elles verraient leur frère mort. Mais il
savait aussi que, grâce à la lutte qu’elles devraient soutenir, leur foi