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Malheur à vous, pharisiens !
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donnât à personne un titre qui conférât un droit sur les consciences
ou sur la foi d’autrui.
Si le Christ était sur la terre aujourd’hui, entouré de personnages
portant le titre de Révérend et de Révérendissime, ne répéterait-il
pas son dire : “Ne vous faites pas appeler conducteurs, car un seul est
votre conducteur, le Christ” ? L’Ecriture déclare, au sujet de Dieu :
“Son nom est saint et redoutable
” A quel homme un tel titre saurait-
il convenir ? On trouve chez lui si peu de la sagesse et de la justice
que ce titre comporte. Nombreux sont ceux qui, en assumant ce
titre, trahissent le nom et le caractère de Dieu. Hélas ! bien souvent
les ambitions mondaines, le despotisme et de vils péchés se sont
cachés sous les broderies d’hommes remplissant de hautes fonctions
sacrées. Le Sauveur continua :
“Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera
abaissé, et qui s’abaissera sera élevé.” A maintes reprises le Christ
avait enseigné que la véritable grandeur se mesure d’après la valeur
morale. Aux yeux du ciel la grandeur du caractère consiste en une
vie dédiée à la bienfaisance, à l’accomplissement d’œuvres d’amour
et de miséricorde. Le Christ, le Roi de gloire, a été le serviteur de
l’humanité déchue.
Jésus dit : “Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites !
qui fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas
vous-mêmes, et vous ne laissez pas entrer ceux qui le voudraient.”
Par une fausse interprétation des Ecritures, les prêtres et les scribes
aveuglaient l’esprit de ceux qui sans cela auraient eu la connaissance
du royaume du Christ et cette vie intérieure, divine, qui est essentielle
à une vraie sainteté.
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“Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que
vous dévorez les maisons des veuves et faites pour l’apparence de
longues prières ; à cause de cela, vous subirez une condamnation
particulièrement sévère.” Les pharisiens mettaient au service de leurs
propres intérêts la grande influence qu’ils exerçaient sur le peuple.
Ils captaient la confiance de veuves pieuses, et leur faisaient croire
qu’elles avaient le devoir de consacrer leurs biens à des entreprises
religieuses. Une fois que cet argent était en leur pouvoir, ces vils
2.
Psaumes 111 :9
.[Les versions anglaises emploient le mot “révérend” pour rendre
l’expression que les versions françaises traduisent par “redoutable”.]