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Jésus-Christ
déclaraient qu’en condamnant Jésus les Juifs avaient porté atteinte
au pouvoir romain et que d’ailleurs condamner à mort un homme sur
son propre témoignage seulement était une chose incompatible avec
la loi juive. Cette intervention ralentit momentanément la procédure,
mais les chefs juifs étaient totalement insensibles à la pitié comme à
la honte.
Oubliant la dignité de leur office, les prêtres et les principaux
lancèrent contre le Fils de Dieu les épithètes les plus abjectes. On
se moquait de sa parenté. On disait qu’en se proclamant le Messie
il s’était rendu coupable de présomption et qu’il méritait la mort la
plus ignominieuse. Les hommes les plus corrompus infligeaient au
Sauveur des traitements infâmes. On jeta sur sa tête un vieux vête-
ment et ses persécuteurs le frappèrent au visage en disant : “Christ,
devine, dis-nous qui t’a frappé.” Quand on lui ôta son vêtement, un
misérable lui cracha au visage. Les anges de Dieu enregistraient
fidèlement chaque regard, chaque parole et chaque acte injurieux
dont leur Chef bien-aimé était l’objet. Le jour viendra où ces vils
moqueurs qui ont craché sur le visage calme et pâle du Christ le
verront dans sa gloire, plus resplendissant que le soleil.
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