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Jésus-Christ
Christ. Jésus n’a jamais eu une aussi grande célébrité qu’au moment
où il se trouve cloué sur la croix. La lumière de la vérité resplendit
dans le cœur de plusieurs de ceux qui assistent à la crucifixion et qui
entendent les paroles du Christ.
Un rayon de consolation vient ranimer Jésus agonisant : c’est la
prière du larron repentant. Les deux hommes qui ont été crucifiés
avec Jésus ont commencé par le railler. A mesure que ses souffrances
augmentent, l’un d’entre eux devient toujours plus agressif et plus
méprisant. Il n’en est pas de même de son compagnon. Cet homme
n’est pas un criminel endurci ; entraîné par de mauvaises compagnies,
il est moins coupable que bon nombre de ceux qui se tiennent sous la
croix, outrageant le Sauveur. Il a vu et écouté Jésus, et a été gagné par
ses enseignements ; il s’est pourtant détourné de lui, sous l’influence
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des prêtres et des chefs. Pour étouffer ses convictions, il s’est plongé
de plus en plus profondément dans le péché, jusqu’à ce qu’il soit
arrêté, jugé comme un criminel, et condamné à mourir sur la croix.
Il s’est trouvé près de Jésus dans la salle du tribunal et sur la route
du Calvaire. Il était là lorsque Pilate déclara : “Je ne trouve aucun
motif contre lui.” Il a remarqué l’attitude divine du Sauveur et sa
longue patience à l’égard de ses tortionnaires. Du haut de la croix,
il voit ceux qui font profession de piété hocher la tête, claquer la
langue avec mépris, tourner en dérision le Seigneur Jésus. Il entend
son compagnon adresser au Christ cette parole de reproche : “N’es-
tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous !” Parmi les
passants, plusieurs prennent la défense de Jésus, répétant ses paroles
et racontant ses œuvres. Le brigand a la conviction qu’il se trouve en
présence du Christ. Se tournant vers son compagnon coupable, il lui
dit : “Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ?”
Les malfaiteurs mourants n’ont plus rien à craindre des hommes.
Mais l’un d’eux est persuadé qu’il y a un Dieu à craindre et un avenir
redoutable. Sa vie toute souillée de péché arrive à son terme. “Pour
nous, gémit-il, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos
actes ; mais celui-ci n’a rien fait de mal.”
Plus de doutes, plus de reproches. Condamné à cause de son
crime, le brigand était tombé dans le désespoir ; maintenant de nou-
velles pensées naissent dans son cœur attendri. Il se rappelle tout ce
qu’il connaît de Jésus, comment il a guéri les malades et pardonné
les péchés. Il a entendu les paroles de ceux qui croient en Jésus et