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Jésus-Christ
gouvernement moral ; ce sont la vérité et l’amour qui lui assurent la
victoire.
Le dessein de Dieu était d’établir toutes choses sur une base
éternelle de sécurité ; il fut donc décidé, dans les conseils du ciel,
qu’un délai serait accordé à Satan pour lui permettre d’expérimenter
les principes qui étaient à la base de son système de gouvernement
puisqu’il prétendait que ceux-ci étaient supérieurs aux principes
divins. L’occasion lui fut donc offerte de les mettre en œuvre, à la
vue de l’univers céleste.
Satan entraîna les hommes dans le péché, et le plan de la rédemp-
tion commença de produire ses effets. Pendant quatre mille ans, le
Christ s’efforça de relever l’homme, tandis que Satan le précipitait
dans la ruine et la dégradation. L’univers céleste voyait tout cela.
Lorsque Jésus vint dans le monde, la puissance de Satan se dressa
contre lui. Dès le moment où il parut, tout petit enfant à Bethléhem,
l’usurpateur s’efforça de le faire périr. Par tous les moyens possibles
il voulut empêcher Jésus de réaliser une enfance et une jeunesse
parfaites, un saint ministère et un sacrifice sans tache. Il échoua, ne
pouvant réussir à entraîner Jésus dans le péché, ni à le décourager,
ni à le détourner de l’œuvre qu’il était venu accomplir sur la terre.
Depuis le désert jusqu’au Calvaire, la colère de Satan se déchaîna
sans pitié contre lui ; mais le Fils de Dieu serra d’autant plus fort la
main de son Père et s’avança résolument sur son sentier ensanglanté.
Tous les efforts de Satan en vue de l’opprimer et de le vaincre
n’eurent d’autre effet que celui de faire paraître, dans une lumière
plus pure, son caractère immaculé.
Le ciel tout entier, ainsi que les habitants des mondes qui n’ont
pas connu le péché, avaient été témoins du conflit. Le dénouement
avait été suivi avec un intérêt poignant. On avait vu le Sauveur entrer
au jardin de Gethsémané, l’âme courbée sous l’horreur d’épaisses
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ténèbres. On avait entendu son cri douloureux : “Mon Père, s’il est
possible, que cette coupe s’éloigne de moi
!” On l’avait vu privé de
la présence de son Père, en éprouvant une douleur qui surpassa celle
de sa dernière agonie et fit jaillir de ses pores une sueur de sang.
Par trois fois les lèvres du Christ laissèrent échapper une prière,
appelant la délivrance. Le ciel ne pouvant pas supporter ce spectacle
2.
Matthieu 26 :39
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