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Jours de lutte
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Jésus guérissait le corps aussi bien que l’âme. Il s’intéressait à
toute douleur connue ; à toute âme souffrante il apportait du récon-
fort. Ses paroles aimables étaient comme un baume adoucissant. On
ne pouvait dire qu’il avait accompli un miracle ; toutefois une vertu
— une influence guérissante procédant de l’amour — émanait de lui
en faveur du malade et de l’âme en détresse. Il opérait ainsi d’une
manière discrète en faveur de la population, et cela dès son enfance.
C’est pourquoi on l’écouta volontiers quand il eut commencé son
ministère public.
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Il faut dire, toutefois, qu’à travers son enfance, sa jeunesse, sa
virilité, Jésus resta seul. Dans sa pureté et sa fidélité il foula seul
au pressoir, sans l’aide de personne. Il portait un terrible fardeau
de responsabilité pour le salut des hommes. Il savait que sans un
changement radical de principes et de buts, la race humaine tout
entière était perdue. Cela pesait sur son âme, et personne ne pouvait
imaginer de quel poids ce fardeau l’accablait. Animé d’un désir
ardent, il poursuivait le dessein de sa vie, qui était de devenir la
lumière des hommes.
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