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Le Seigneur est ressuscité
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crainte continuelle de se trouver, face à face, avec le Christ, soit dans
les rues, soit chez eux. Ils ne se sentaient en sûreté nulle part. Les
verrous et les barres offraient un faible abri contre le Fils de Dieu.
Jour et nuit se représentait à leur esprit la scène du tribunal avec les
paroles qu’ils avaient proférées : “Que son sang retombe sur nous
et sur nos enfants
” Cette scène ne devait jamais s’effacer de leur
mémoire. Ils ne devaient jamais plus goûter un sommeil paisible.
Quand l’ange avait fait entendre sa voix puissante près du tom-
beau du Christ, en disant : Ton Père t’appelle ! le Sauveur était sorti
du sépulcre grâce à la vie qu’il possédait en lui-même. Ainsi se trou-
vaient vérifiées ses paroles : “Je donne ma vie, afin de la reprendre.
... J’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre.” La
prédiction qu’il avait faite aux prêtres et aux chefs était accomplie :
“Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai
Le Christ avait proclamé triomphalement, sur le sépulcre ouvert :
“Je suis la résurrection et la vie.” Un Dieu seul pouvait parler ainsi.
Toutes les créatures ne vivent que grâce à la volonté et à la puissance
de Dieu. Elles vivent dans un état de dépendance à l’égard de la vie
divine. Depuis le séraphin le plus élevé jusqu’à l’être animé le plus
humble, tous sont alimentés par la source de la vie. Celui-là seul qui
est un avec Dieu pouvait dire : J’ai le pouvoir de donner ma vie, et
j’ai le pouvoir de la reprendre. Le Christ possédait, dans sa divinité,
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la puissance qui lui permettrait de briser les liens de la mort.
Le Christ s’est relevé d’entre les morts, comme les prémices
de ceux qui dorment. Il était l’antitype de la gerbe que l’on agitait
dans le temple, et sa résurrection eut lieu le jour même où cette
gerbe était présentée devant le Seigneur. Cette cérémonie symbo-
lique avait été célébrée pendant plus de mille ans. On ramassait les
premiers épis mûrs dans les champs, et quand le peuple accourait à
Jérusalem pour la Pâque, la gerbe des prémices était agitée devant le
Seigneur comme une offrande de reconnaissance. C’était seulement
après cette cérémonie que les blés pouvaient être fauchés et liés.
La gerbe consacrée à Dieu représentait la moisson. De la même
manière, le Christ, en tant que prémices, représentait la grande mois-
son spirituelle qui doit être introduite dans le royaume de Dieu. Sa
4.
Matthieu 27 :25
.
5.
Jean 10 :17, 18 ; 2 :19
.