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Allez, enseignez toutes les nations
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Notre devoir est d’enseigner comment on peut préserver et re-
couvrer la santé. Nous devrions appliquer les remèdes que la nature
nous offre et diriger l’esprit des malades vers celui qui seul peut les
guérir. Notre œuvre consiste à apporter au Christ, sur les bras de la
foi, tous ceux qui souffrent en leur apprenant à se confier au grand
Guérisseur, à s’appuyer sur sa promesse, et à prier en vue d’obtenir
la manifestation de son pouvoir. La guérison est l’essence même
de l’Evangile ; le Sauveur veut que nous exhortions les malades, les
désespérés et les affligés à se saisir de sa puissance.
La puissance de l’amour inspirait toutes les guérisons du Christ,
et ce n’est que dans la mesure où nous partageons cet amour, par
la foi, que nous pouvons servir d’instruments à son œuvre. Si nous
négligeons la communion vivante avec le Christ, nous ne serons pas
à même de transmettre au monde le courant de l’énergie vivifiante.
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Dans certains endroits le Sauveur lui-même n’a pu faire beaucoup
de miracles, à cause de l’incrédulité des habitants. De même au-
jourd’hui, cette incrédulité sépare de son divin assistant l’Eglise qui
saisit trop faiblement les réalités éternelles. Dieu est déçu en voyant
notre manque de foi, et sa gloire en est amoindrie.
C’est dans l’accomplissement de l’œuvre du Christ que l’Eglise
peut compter sur sa présence. “Allez, dit-il, faites de toutes les na-
tions des disciples. ... Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à
la fin du monde.” L’une des premières conditions à remplir pour
recevoir la puissance de Jésus c’est de prendre sur soi son joug.
La vie même de l’Eglise dépend de la fidélité avec laquelle elle se
conforme à l’œuvre du Seigneur. Négliger celle-ci, c’est se préparer
inévitablement un état de faiblesse spirituelle et de décadence. Où il
n’y a pas une activité intense au service d’autrui, l’amour décline et
la foi s’affaiblit.
Il entre dans les intentions du Christ que ses ministres enseignent
à l’Eglise à faire un travail évangélique. Les membres doivent ap-
prendre à chercher et sauver ce qui est perdu. Mais est-ce bien là
l’œuvre qu’ils accomplissent ? Hélas ! combien peu s’efforcent de
ranimer une étincelle de vie dans une église prête à mourir ! Com-
bien peu d’églises sont soignées comme des agneaux malades par
ceux qui devraient s’occuper de rechercher les brebis perdues ! Et
pendant ce temps des millions d’âmes périssent sans Christ.