Page 186 - J

Basic HTML Version

182
Jésus-Christ
“Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ;
si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez !” Jésus était
venu investi de l’autorité de Dieu, portant son image, accomplissant
sa parole, cherchant sa gloire ; néanmoins il ne fut pas reçu par les
chefs d’Israël ; quand d’autres viendraient, se faisant passer pour le
Christ quoique agissant de leur propre gré et cherchant leur propre
gloire, ils seraient accueillis. Pourquoi cela ? — Parce que celui qui
cherche sa propre gloire fait appel à la recherche de soi-même chez
les autres. Les Juifs étaient prêts à répondre à un tel appel. Le faux
docteur serait reçu parce qu’il flatterait leur orgueil en approuvant
leurs opinions préférées et leurs traditions. L’enseignement du Christ
ne concordait pas avec leurs idées. C’était un enseignement spirituel,
qui exigeait le renoncement à soi-même ; c’est pourquoi il ne serait
pas reçu. Les Juifs ne connaissaient pas Dieu, et la voix qu’il faisait
entendre par l’intermédiaire du Christ leur semblait la voix d’un
étranger.
N’en est-il pas de même aujourd’hui ? N’y en a-t-il pas beaucoup,
même parmi les conducteurs religieux, qui endurcissent leurs cœurs
contre l’action du Saint-Esprit et se mettent dans l’impossibilité de
reconnaître la voix de Dieu ? Ne rejettent-ils pas la Parole de Dieu
pour suivre leurs propres traditions ?
“Si vous croyiez Moïse, dit Jésus, vous me croiriez aussi, parce
qu’il a écrit à mon sujet. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits,
comment croirez-vous à mes paroles ?” C’est le Christ qui avait parlé
à Israël par l’intermédiaire de Moïse. S’ils avaient écouté la voix
divine qui s’adressait à eux par le moyen de leur grand conducteur,
ils l’auraient reconnue également dans les enseignements du Christ.
S’ils avaient cru Moïse, ils auraient aussi cru celui dont Moïse avait
parlé.
[198]
Jésus savait que les prêtres et les rabbins étaient décidés à lui
ôter la vie ; il leur expliqua néanmoins clairement son unité avec le
Père et son rapport avec le monde. Ils virent que leur opposition était
inexcusable, mais leur haine meurtrière n’en fut pas éteinte. Témoins
de la puissance convaincante qui accompagnait son ministère, ils
furent saisis de crainte ; cependant ils résistèrent à ses appels et
s’enfermèrent dans les ténèbres.
Ils avaient misérablement échoué dans leurs efforts pour ren-
verser l’autorité de Jésus ou lui aliéner le respect et l’attention du