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Jésus-Christ
ceux qui soulagent les malades et les souffrants, qui viennent en aide
aux nécessiteux, qui adressent des paroles de consolation aux dé-
couragés et aux faibles dans la foi. Auprès et au loin, il y a des âmes
écrasées par le sentiment du péché. Ce ne sont pas les difficultés, les
peines ou la pauvreté qui dégradent l’humanité. C’est le péché, c’est
le mal. Voilà ce qui produit du malaise et du mécontentement. Le
Christ désire que ses serviteurs portent secours aux âmes atteintes
par la maladie du péché.
Les disciples devaient entreprendre leur œuvre à l’endroit même
où ils se trouvaient. Le champ le plus dur et le moins propice ne
devait pas être abandonné. De même aussi, chaque ouvrier du Christ
doit commencer là où il est. Il peut y avoir, dans nos propres familles,
des âmes qui ont besoin de sympathie et qui soupirent après le Pain
de vie ; des enfants à élever pour le Christ. Il y a des païens à nos
portes. Accomplissons fidèlement la tâche la plus proche. Ensuite
étendons nos efforts à mesure que la main de Dieu nous conduit. Il
peut sembler parfois que ceux-ci soient limités par les circonstances ;
mais, s’ils sont accomplis avec foi et avec soin, où que l’on se trouve,
l’effet en sera ressenti dans les parties du monde les plus éloignées.
Quand le Christ était sur la terre, son action paraissait confinée
dans un champ restreint ; néanmoins des multitudes de tous pays
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entendirent son message. Souvent Dieu emploie les moyens les plus
simples pour obtenir les résultats les plus importants. Il entre dans
ses plans que chaque partie de son œuvre dépende des autres parties :
c’est comme une roue dans une roue, tout le mécanisme fonctionnant
d’une manière harmonieuse. L’ouvrier le plus humble, poussé par
le Saint-Esprit, touchera des cordes invisibles dont les vibrations se
répercuteront jusqu’aux extrémités de la terre et dans l’éternité.
Il ne faut pas perdre de vue le commandement : “Allez dans le
monde entier.” Nous sommes invités à lever les yeux vers les pays
lointains. Le Christ renverse les murs de séparation, les préjugés
nationaux qui divisent les peuples, et nous enseigne à aimer la famille
humaine tout entière. Il élève les hommes au-dessus du cercle étroit
tracé par leur égoïsme ; il supprime les frontières et les distinctions
de classes. Il ne fait aucune différence entre voisins et étrangers,
entre amis et ennemis. Il nous apprend à reconnaître un frère en
tout être nécessiteux et à considérer le monde comme notre champ
d’activité.