Page 11 - Le Meilleur Chemin (1981)

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L’amour de Dieu pour l’humanité
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Voici en quels termes le Seigneur décrit sa mission terrestre :
“L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer
une bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux
qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et
aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les
opprimés.”
Luc 4 :18, 19
. Telle était son œuvre. Il allait de lieu en
lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire
du diable. On pouvait trouver des villages entiers où ne se faisait
plus entendre aucun gémissement arraché par la maladie ; il avait
passé par là, et guéri tous les malades. Son œuvre témoignait de sa
divinité. L’amour, la miséricorde et la compassion se révélaient dans
chacun de ses actes ; son cœur était rempli de tendre sympathie pour
les enfants des hommes. Il avait revêtu leur nature afin de subvenir à
leurs besoins. Les plus pauvres et les plus humbles ne craignaient
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pas de l’approcher. Les petits enfants eux-mêmes se sentaient attirés
vers lui. Ils aimaient à monter sur ses genoux, et à fixer leurs regards
sur son visage réfléchi et bienveillant.
Jésus ne retranchait rien à la vérité, mais il la disait toujours
avec charité. Ses rapports avec le peuple étaient empreints d’un tact
parfait, d’une exquise délicatesse. Aucune brusquerie ; pas un mot
sévère sans nécessité ; jamais il ne faisait inutilement de la peine à
une âme sensible. Il ne censurait pas la faiblesse humaine. Quand il
disait la vérité, c’était toujours avec amour. Il dénonçait l’hypocrisie,
l’incrédulité, l’iniquité, mais c’était avec des larmes dans la voix. Il
pleura sur Jérusalem, la ville qu’il aimait, la ville qui avait refusé de
le recevoir, lui, le Chemin, la Vérité et la Vie. Elle avait rejeté son
Sauveur, mais il lui conservait néanmoins sa tendresse et sa pitié. Sa
vie était faite de renoncement et de sollicitude pour autrui. Chaque
âme était précieuse à ses yeux. Sans se départir jamais d’une dignité
divine, il s’inclinait avec un saint respect devant tout membre de la
famille de Dieu. En tout homme, il voyait une âme déchue à sauver.
Tel est le caractère de Jésus révélé par sa vie. Tel est aussi le
caractère de Dieu. C’est du cœur du Père que les flots de la compas-
sion divine manifestée en Jésus-Christ se déversent sur les enfants
des hommes. Jésus, Sauveur tendre et compatissant, était Dieu “ma-
nifesté en chair”.
1 Timothée 3 :16
.
C’est pour nous racheter que Jésus a vécu, a souffert, est mort.
Il est devenu “homme de douleur”, afin de nous faire participer à