Page 25 - Le Meilleur Chemin (1981)

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La repentance
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ce délai est une décision de vivre dans le péché. Ce n’est qu’au péril
de son âme qu’on peut tolérer un péché, si petit qu’il puisse paraître.
Ce que nous ne vaincrons pas nous vaincra et causera notre ruine.
Adam et Eve se persuadèrent qu’en mangeant du fruit défendu —
acte insignifiant — ils ne sauraient attirer sur eux les conséquences
désastreuses annoncées par Dieu. Mais cette légère infraction était
la transgression de la loi sainte et immuable de Dieu, infraction qui
sépara l’homme de son Créateur, et introduisit dans le monde la
mort et tout son effroyable cortège de souffrances. Dès lors, siècle
après siècle, notre terre fait monter une clameur douloureuse, et la
création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.
Le ciel même a ressenti les effets de cette rébellion contre Dieu.
Le Calvaire est un monument du sacrifice inouï exigé pour expier
la transgression de la loi divine. Ne considérons pas le péché à la
légère.
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Chaque manquement, chaque négligence, chaque refus de la
grâce de Jésus-Christ a une influence sur vous-même ; le cœur s’en-
durcit, la volonté se pervertit, l’intelligence s’émousse ; vous devenez
non seulement moins enclin mais moins apte à répondre aux appels
miséricordieux du Saint-Esprit.
Plusieurs font taire la voix de leur conscience alarmée en se
persuadant qu’ils délaisseront le mal quand ils le voudront. Ils s’ima-
ginent qu’ils peuvent se jouer des appels de la miséricorde divine, et
rester néanmoins susceptibles d’en être touchés. Ils pensent qu’après
avoir méprisé l’Esprit de grâce et s’être placés sous la coupe de
Satan, ils pourront, dans un moment de terrible extrémité, changer
complètement de conduite. Mais cela ne se fait pas aussi facilement.
L’expérience, l’éducation d’une vie entière ont tellement pétri leur
caractère qu’ils sont peu nombreux ceux qui, à l’article de la mort,
désirent recevoir l’empreinte de Jésus.
Un seul travers, un seul mauvais désir conservé obstinément,
neutralise, à la longue, toute la puissance de l’Evangile. Chaque
jouissance coupable fortifie l’aversion de l’âme pour Dieu. Celui qui
témoigne pour la vérité divine une incrédulité tenace ou une stupide
indifférence, ne fait que moissonner ce qu’il a lui-même semé. Il n’y
a pas dans toute la Bible un avertissement plus effrayant contre le
danger de jouer avec le mal que celui contenu dans ces paroles du