Page 43 - Le Meilleur Chemin (1981)

Basic HTML Version

La pierre de touche
39
affections. Cet amour cultivé dans le cœur adoucit la vie et répand
une influence ennoblissante tout autour de soi.
Il est deux erreurs dont les enfants de Dieu — tout particulière-
ment ceux qui viennent d’accepter sa grâce — doivent spécialement
se garder. La première, nous en avons déjà parlé, consiste à se confier
en ses propres œuvres et à se reposer sur quelque bonne action pour
rentrer dans la faveur de Dieu. Celui qui cherche à observer la loi et
à devenir saint par ses efforts entreprend une impossibilité. Tout ce
que peut faire l’homme hors de Jésus-Christ est entaché d’égoïsme
[58]
et de péché. Seule la grâce de Jésus, par la foi, peut nous rendre
saints.
L’erreur opposée est non moins dangereuse : elle consiste à
croire que la foi en Jésus dispense l’homme d’observer la loi de
Dieu ; que la foi étant seule capable de nous rendre participants de
Jésus-Christ, nos œuvres n’ont rien à voir avec notre rédemption.
Veuillez observer ici que l’obéissance n’est pas seulement une
soumission extérieure, mais un service d’amour. La loi de Dieu
est un reflet de sa nature ; c’est l’expression du grand principe de
l’amour, et par conséquent la base de son gouvernement dans le ciel
et sur la terre. Si nos cœurs sont transformés à la ressemblance de
Dieu, si l’amour divin est implanté dans notre âme, ne mettrons-nous
pas en pratique la loi de Dieu dans notre vie ? Quand le principe de
l’amour est enraciné dans notre cœur, quand l’homme est transformé
à l’image de celui qui l’a créé, cette promesse de la nouvelle alliance
est accomplie : “Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai
dans leur esprit.”
Hébreux 10 :16
. Et si la loi est écrite dans le cœur,
ne façonnera-t-elle pas la vie ? Une obéissance, une soumission qui
a l’amour pour mobile, voilà la véritable preuve de notre conversion.
Aussi est-il écrit : “L’amour de Dieu consiste à garder ses comman-
dements.” “Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses
commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui.”
1
Jean 5 :3 ; 2 :4
. Loin de dispenser l’homme de l’obéissance, la foi,
et la foi seule, le rend participant de la grâce de Jésus-Christ, qui le
met à même d’être obéissant.
Nous ne gagnons pas le salut par notre obéissance, puisque le
salut est un don gratuit de Dieu, qui s’obtient par la foi. Par contre,
l’obéissance est le fruit de la foi. “Vous le savez, Jésus a paru pour
[59]
ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché. Quiconque demeure