Page 67 - Le Meilleur Chemin (1981)

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Prière et louange
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que nous sommes, sentir la nécessité de prier sans cesse et avec
ferveur !
Notre Père céleste désire répandre sur nous la plénitude de sa
grâce. Il ne tient qu’à nous de boire à longs traits à la source de
l’amour infini. N’est-il pas étrange que nous priions si peu ? Dieu est
tout disposé à exaucer les prières du plus humble de ses enfants, et
pourtant ce n’est qu’à contrecœur, semble-t-il, que nous lui faisons
connaître nos besoins. Qu’est-ce que les anges du ciel peuvent penser
des humains — êtres chétifs et misérables, sujets à la tentation — ,
quand ils les voient prier si rarement et avec si peu de foi, alors que
le Dieu d’amour veille sur eux avec la plus tendre sollicitude, prêt à
leur donner plus qu’ils ne peuvent demander ou même penser ? Les
anges aiment à se prosterner devant Dieu et à être en sa présence.
Ils considèrent la communion avec lui comme leur plus grande joie ;
tandis que les habitants de la terre, qui ont un si pressant besoin
de l’assistance que Dieu peut leur accorder, semblent se plaire à
marcher sans la lumière de son Esprit et privés des douceurs de sa
présence.
Les ténèbres du mal enveloppent ceux qui négligent la prière.
Les tentations insidieuses de l’ennemi les font tomber dans le péché ;
et tout cela parce qu’ils ne profitent pas du privilège de la prière.
Comment les fils et les filles de Dieu peuvent-ils avoir de la répu-
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gnance à prier, alors que la prière est, dans la main de la foi, la clé qui
ouvre les trésors du ciel où sont renfermées les ressources infinies de
la toute-puissance ? Sans la prière continuelle et sans une vigilance
qui ne se dément jamais, nous sommes en danger de tomber dans
l’indifférence et de nous éloigner du droit sentier. L’adversaire sait
bien que par des prières ardentes faites avec foi nous obtiendrons
la force de résister à ses tentations. Aussi cherche-t-il sans cesse à
obstruer devant nous le sentier du trône de la grâce.
L’exaucement de nos prières dépend de certaines conditions.
Une des premières, c’est que nous sentions le besoin du secours de
Dieu. Sa promesse est : “Je répandrai des eaux sur le sol altéré, et
des ruisseaux sur la terre desséchée.”
Ésaïe 44 :3
. Ceux qui ont faim
et soif de la justice et qui soupirent après Dieu, peuvent avoir l’assu-
rance d’être rassasiés. Il faut que le cœur soit ouvert à l’influence de
l’Esprit, si l’on veut recevoir la bénédiction de Dieu.