Chapitre 13 — Il importe de recevoir le Saint-Esprit
Pendant la nuit du premier sabbat de l’assemblée de Newcastle,
il m’a semblé que j’étais présente, insistant sur la nécessité et l’im-
portance pour nous de recevoir l’Esprit. C’était là ma préoccupation
— que nous ouvrions nos cœurs à l’action du Saint-Esprit. Un jour
le Christ a dit à ses disciples : “J’ai encore plusieurs choses à vous
dire ; mais elles sont maintenant au-dessus de votre portée.” Il était
gêné par leur peu de compréhension. Il ne pouvait leur exposer les
vérités qu’il était anxieux de leur communiquer ; aussi longtemps
que leurs cœurs restaient fermés à ces vérités, c’eût été peine perdue
de les leur enseigner. Avant de bien comprendre les leçons du Christ,
ils devaient recevoir l’Esprit. “Le Consolateur, le Saint-Esprit, leur
dit Jésus, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera
toutes choses, et vous remettra en mémoire tout ce que je vous ai
dit.”
Dans mon songe je vis une sentinelle placée à l’entrée d’un
édifice important, qui interrogeait tous ceux qui se présentaient à
la porte : “Avez-vous reçu le Saint-Esprit ?” Il tenait à la main une
canne à mesurer, et peu de personnes étaient admises à entrer. “Votre
stature d’homme ne compte pour rien, disait-il. Mais si vous avez
atteint la stature parfaite du Christ Jésus, selon la mesure de vos
connaissances, vous recevrez une invitation à siéger avec le Christ
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au repas de noces de l’Agneau, et à travers les âges éternels vous ne
cesserez de jouir des bienfaits du banquet préparé à votre intention.
”Même si vous êtes de haute taille et bien proportionné, vous
ne pouvez entrer ici. Aucun adulte ne peut entrer s’il garde les
dispositions, les habitudes, les traits de caractère qui distinguent les
petits enfants. Si vous avez nourri des soupçons, de la médisance,
de l’irritation, de l’orgueil, vous ne pouvez être admis ; car vous
compromettriez le succès de la fête. Tous ceux qui entrent par cette
porte ont revêtu l’habit de noces, tissé sur les métiers du ciel. Ceux
qui prennent l’habitude de relever les fautes d’autrui, manifestent une
difformité qui fait le malheur des familles, qui fait que des âmes se
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