Le fondement de notre foi
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Des théories erronées sont présentées d’une manière si plaisante
qu’à moins d’un soin extrême beaucoup seront égarés.
Nous n’avons pas besoin du mysticisme contenu dans ce livre.
Ceux qui s’arrêtent à ces sophismes se trouveront bientôt dans une
condition qui permettra à l’ennemi de s’entretenir avec eux et de les
éloigner de Dieu. D’après ce qui m’est montré, l’auteur de ce livre
s’est fourvoyé. Il a perdu de vue les vérités distinctives destinées à
ce temps-ci. Il ne voit pas où ses pas vont aboutir. Le sentier de la
vérité côtoie celui de l’erreur ; les deux semblent se confondre aux
yeux de celui qui n’est pas sous l’action du Saint-Esprit et qui, par
conséquent, ne discerne pas promptement la différence qui existe
entre la vérité et l’erreur.
Une vue du danger qui approche
A peu près au moment où parut
Living Temple,
une nuit il me fut
montré qu’un danger était imminent et que je devais m’y préparer en
écrivant les choses que Dieu m’avait révélées concernant les prin-
cipes fondamentaux de notre foi. Un exemplaire de
Living Temple
qui me fut envoyé resta dans ma bibliothèque sans être lu. Je savais,
grâce à la lumière que le Seigneur m’avait donnée, que quelques-
unes des idées défendues dans ce livre n’avaient pas l’approbation
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divine, et qu’il y avait là un piège préparé par l’ennemi pour les
derniers jours. Je pensais qu’on ne tarderait pas à s’en rendre compte
et que je n’avais pas besoin de dire quoi que ce soit à ce sujet.
Dans la controverse qui s’éleva parmi nos frères au sujet des
enseignements de ce livre, ceux qui voulaient lui assurer une vaste
diffusion disaient : “Il contient exactement les idées enseignées par
sœur White.” Ceci m’alla droit au cœur, et j’en eus le cœur brisé ; je
savais en effet que cela ne correspondait pas à la vérité.
Enfin mon fils me dit : “Maman, tu devrais lire au moins quelques
portions du livre pour voir si cela est conforme aux lumières que
Dieu t’a données.” Il s’assit à mon côté et ensemble nous avons
lu la préface, le premier chapitre presque en entier et quelques pa-
ragraphes d’autres chapitres. Pendant cette lecture je compris que
je voyais là les idées contre lesquelles j’avais été invitée à mettre
en garde dès les premiers jours de mes travaux publics. Quand je
quittai pour la première fois l’Etat du Maine, c’était pour me rendre