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Messages choisis volume 1
prit d’un sombre nuage excluant tout rayon de lumière favorable à la
vérité. Les doutes auxquels on s’abandonne par ignorance, orgueil
ou habitudes coupables rivent sur l’âme des chaînes bien difficile-
ment brisées. Seul le Christ peut donner la force nécessaire pour les
rompre.
Les témoignages de l’Esprit de Dieu ont pour but de diriger les
hommes vers sa Parole, qui a été négligée. Si ces messages ne sont
pas écoutés, le Saint-Esprit se trouve privé d’accès auprès de l’âme.
De quels moyens Dieu dispose-t-il encore, alors, pour atteindre les
égarés et leur montrer quelle est leur véritable condition ?
Les églises qui ont cédé à une influence tendant à diminuer la
confiance aux témoignages sont faibles et chancelantes. Il est des
prédicateurs qui cherchent à attirer le monde à eux-mêmes. Quand
on s’efforce de corriger les fautes de ces prédicateurs, ils défendent
leur indépendance et disent : “Mon église accepte mon travail.”
Jésus a dit : “Quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient
point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient réprouvées.” Ils
sont nombreux aujourd’hui ceux qui agissent ainsi. Les témoignages
dénoncent les péchés dont ils se rendent coupables ; aussi n’ont-
ils aucun désir de les lire. Il y en a qui dès leur jeunesse ont reçu
avertissements et réprimandes, par le moyen des témoignages ; ont-
ils marché dans la lumière ? Se sont-ils réformés ? Absolument
pas. Ils continuent à se livrer aux mêmes péchés ; ils gardent les
mêmes défauts de caractère. Ces maux nuisent à l’œuvre de Dieu
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et laissent une empreinte sur les églises. L’œuvre que le Seigneur
désire accomplir pour mettre de l’ordre dans les églises n’est pas
faite parce que les membres — et tout spécialement les conducteurs
du troupeau — ne veulent pas être repris.
Plus d’un fait profession d’accepter les témoignages alors que
sa vie et son caractère n’en sont aucunement influencés. Ses fautes
s’aggravent par la répétition ; souvent repris et n’y prêtant jamais
attention, il finit par perdre la maîtrise de soi-même et s’endurcir
dans le mal. En cas de surmenage ou de dépression il se trouve
moralement impuissant à surmonter les défauts de caractère qu’il
n’a jamais vaincus ; ils finissent par l’emporter et il en est subjugué.
Si vous le mettez alors au pied du mur et l’interrogez : “Est-ce que
Dieu n’a pas censuré ce trait de votre caractère par des témoignages
il y a des années ?” sa réponse sera : “Oui, j’ai reçu des témoignages