Page 103 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Que valons-nous ?
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qui reste à faire. Comment pourrais-je, en de telles circonstances,
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amasser de l’argent ? — Assurément pas. Il est vrai que je reçois des
droits d’auteur sur la vente de mes livres ; mais presque tout s’en va
aux missions.
Le directeur de l’une de nos maisons d’édition qui se trouve dans
un pays lointain m’a envoyé un chèque de cinq cents dollars parce
qu’il avait appris que j’étais dans le besoin ; une lettre accompagnant
l’argent disait qu’en retour des milliers et milliers de dollars de
droits d’auteur mis au service de son champ missionnaire pour
permettre de traduire et distribuer de nouveaux livres et soutenir de
nouvelles entreprises missionnaires, on considérait les cinq cents
dollars comme une petite marque de reconnaissance. On voulait par
là m’aider à un moment où j’en avais particulièrement besoin ; mais
jusqu’à présent j’ai donné tous mes droits d’auteur provenant de la
vente de mes livres étrangers en Europe ; je me propose de rendre
ces cinq cents dollars aussitôt que j’aurai pu m’affranchir de mes
dettes.
Je dirai à la gloire de Dieu qu’il m’a permis d’achever un livre
sur les paraboles de Jésus, cela il y a environ quatre ans, puis il m’a
mis au cœur le désir de donner cet ouvrage pour l’avancement de
l’œuvre de l’éducation au sein de notre dénomination.
Quelques-unes de nos plus grandes écoles secondaires étaient
accablées de dettes ; mais grâce aux efforts de nos membres qui ont
vendu le livre et consacré tout le profit pour liquider ces dettes, plus
de deux cent mille dollars ont été réunis et employés à payer les
dettes, et cette bonne œuvre ne fait que continuer. Le succès de ce
plan a été pour moi une source de grande satisfaction. J’achève en ce
moment un autre ouvrage destiné à un usage analogue pour d’autres
entreprises.
Mais ce n’est pas le gain financier qui m’encourage le plus.
J’aime à penser que la diffusion de ces livres amène beaucoup
d’âmes à la vérité. Cette pensée me réjouit. Je n’ai pas le temps
de m’abandonner à la tristesse. Je poursuis inlassablement mon tra-
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vail, écrivant, écrivant, écrivant. De bonne heure le matin, quand
vous dormez encore, je suis déjà occupée à écrire.
Même les afflictions ne m’ont pas empêchée d’écrire. Peu de
temps après mon départ pour l’Australie je suis tombée malade. Une
attaque de rhumatisme inflammatoire, due à l’humidité des habi-