Page 142 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Messages choisis volume 1
C’est un péché de rejeter les preuves
Le péché que le Christ a reproché à Chorazin et à Bethsaïda a
consisté à rejeter les preuves qui eussent dû suffire à les convaincre
de la vérité s’ils avaient voulu céder à son influence. Le péché des
scribes et des pharisiens, c’était de repousser dans les ténèbres de
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l’incrédulité l’œuvre céleste déployée sous leurs yeux. Ainsi les
preuves destinées à établir leur foi furent mises en question, et les
choses sacrées qui méritaient d’être reçues avec reconnaissance
furent regardées comme sans valeur. Je crains qu’on ait permis à
Satan d’agir sur ce même terrain ; il en est résulté ceci : le bien éma-
nant de Dieu, la riche bénédiction donnée ont fini par être considérés
comme des produits du fanatisme.
Si une telle attitude est maintenue, quand le Seigneur fera luire
à nouveau sa lumière sur son peuple, il s’en trouvera qui diront :
“J’ai fait la même expérience en 1893 ; des personnes en qui j’avais
confiance ont dit : c’est du fanatisme.” Ceux qui, après avoir reçu
de Dieu une grâce abondante, ont appelé fanatisme l’opération du
Saint-Esprit, ne seront-ils pas disposés à dénoncer comme fanatiques
les futures opérations de l’Esprit de Dieu, si bien que le cœur sera
imperméable aux sollicitations de la voix douce et subtile ? L’amour
de Jésus pourra être présenté à ceux qui se barricadent ainsi, sans
qu’il produise le moindre effet sur eux. Les richesses de la grâce
céleste peuvent être accordées et rejetées, au lieu d’être appréciées à
leur juste valeur et reçues avec gratitude. Des hommes avaient cru
de cœur à la justice ; pendant un temps ils avaient confessé à salut ;
seulement, triste à dire, le bénéficiaire n’a pas voulu coopérer avec
les intelligences célestes et montrer son amour pour la lumière par
des œuvres de justice. —
The Review and Herald, 6 février 1894
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