Page 217 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Nature de la loi de Dieu
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se rendre compte qu’ils ont besoin d’un Sauveur. Satan s’efforce
continuellement d’ôter à l’homme le sentiment de la gravité du
péché. Ceux qui foulent aux pieds la loi de Dieu accomplissent
l’œuvre du grand séducteur ; ils rejettent, en effet, l’unique règle
définissant le péché et troublant la conscience du transgresseur.
La loi de Dieu atteint les mobiles secrets qui, bien que coupables,
sont souvent pris à la légère, alors qu’ils sont la base du caractère
et ce qui permet de le juger. C’est le miroir dans lequel le pécheur
doit se regarder s’il veut pouvoir apprécier sainement son caractère
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moral. Quand il se voit condamné par cette grande règle de justice,
il doit sans retard se repentir de ses péchés et rechercher le pardon
à travers le Christ. Négligeant ce devoir plusieurs tentent de briser
le miroir qui révèle leurs défauts, et d’annuler la loi qui signale les
imperfections de leur vie et de leur caractère.
Nous vivons à une époque de grande méchanceté. Des multi-
tudes sont esclaves d’usages coupables et de mauvaises habitudes,
et il n’est pas facile de rompre leurs chaînes. L’iniquité, tel un dé-
luge, inonde la terre. Des crimes que l’on ose à peine nommer sont
commis chaque jour. Et cependant des hommes se donnant pour des
sentinelles placées sur les murs de Sion se risqueront à enseigner
que la loi était donnée aux Juifs seulement, et qu’elle a été abolie
et remplacée par les glorieux privilèges apportés par l’Evangile.
N’y a-t-il pas un rapport entre cette prédominance d’iniquité et de
crimes et le fait que des prédicateurs et leurs auditeurs maintiennent
et enseignent que la loi n’est plus en vigueur ?
La loi de Dieu nous condamne, non seulement à cause de ce que
nous faisons, mais aussi à cause de ce que nous ne faisons pas. Nous
ne devons pas chercher à nous justifier alors que nous omettons de
faire ce que la loi demande. Non contents de cesser de mal faire,
nous devons apprendre à faire le bien. Dieu nous a dotés de facultés
qui doivent être employées à faire de bonnes œuvres ; si ces facultés
ne sont pas mises à l’œuvre, nous serons certainement traités de
serviteurs méchants et paresseux. Il se peut que nous n’ayons pas
commis de graves péchés enregistrés contre nous dans les livres du
ciel ; mais nous sommes condamnés pour n’avoir pas accompli des
actes purs, bons, élevés et nobles, et avoir démontré par là que nous
n’avons pas mis à profit les talents à nous confiés.