Page 263 - Messages choisis volume 1 (2002)

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La tentation du Christ
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virilité, était la plus noble des créatures de Dieu. Il portait l’image
de Dieu, mais il était un peu inférieur aux anges.
Christ, le second Adam
Quel contraste avec le second Adam au moment où il entrait
dans un triste désert pour lutter seul contre Satan ! Depuis la chute
notre race n’avait cessé de diminuer en stature, en force physique,
et sa valeur morale était allée en décroissant jusqu’à l’époque de la
venue du Christ sur la terre. Pour relever l’homme déchu, le Christ
devait descendre à son niveau. Il prit donc la nature humaine et se
chargea des infirmités et de la dégénérescence de la race. Lui qui
ne connaissait aucun péché, devint péché pour nous. Il s’abaissa au
plus profond du malheur humain, afin de pouvoir atteindre l’homme,
et l’arracher à la dégradation où le péché l’avait plongé.
“Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes
choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât
à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.”
Hébreux
[315]
2 :10
. [
Hébreux 5 :9 ; 2 :17, 18
cités.]
“Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse
compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en
toutes choses, sans commettre de péché.”
Hébreux 4 :15
.
Dès sa première rébellion, Satan avait été en guerre contre le
gouvernement de Dieu. Enhardi par le succès obtenu en tentant
Adam et Eve en Eden, et en introduisant par là le péché dans le
monde, ce grand ennemi s’était vanté orgueilleusement de pouvoir
vaincre le Christ quand il apparaîtrait dans une nature humaine, parce
qu’alors il serait plus faible que lui-même. Il avait été ravi de voir
qu’Adam et Eve n’avaient pu résister à la tentation de l’appétit. Il
avait triomphé des habitants de l’ancien monde, de la même manière,
en excitant leurs convoitises et leurs passions corrompues. C’est
encore par l’appétit qu’il avait triomphé des Israélites. Ce vantard
prétendait que le Fils de Dieu lui-même, qui avait été avec Moïse et
Josué, n’avait pu résister à son pouvoir et introduire en Canaan le
peuple de son choix, puisque tous ceux qui avaient quitté l’Egypte
périrent dans le désert. Il avait aussi réussi, par ses tentations, à
faire que cet homme doux, Moïse, s’attribuât la gloire qui revient à
Dieu seul. Par l’appétit et la passion il avait fait encourir le déplaisir