Page 281 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Troisième tentation du Christ
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son propre pouvoir arriverait à sa fin un jour ou l’autre, et qu’il
serait détruit. Il s’étudiait par conséquent à empêcher le Fils de
Dieu d’achever ce qu’il avait commencé. Au cas où le plan de la
rédemption échouerait, il lui serait possible de conserver le royaume
auquel il prétendait. En cas de succès, il se flattait de pouvoir régner
en opposition au Dieu du ciel.
Quand Jésus quitta le ciel, y laissant son pouvoir et sa gloire,
Satan fut transporté de joie. Il s’imagina que le Fils de Dieu lui était
livré. Ayant réussi si aisément à tenter le saint couple en Eden, il
pensait que son habileté satanique et son pouvoir lui permettraient
de vaincre le Fils de Dieu lui-même, sauvant ainsi sa propre vie et
son royaume. Si par ses tentations il réussissait à écarter Jésus de la
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volonté de son Père, comme cela s’était passé avec Adam et Eve,
son but était atteint.
Le temps allait arriver où, en donnant sa vie, Jésus rachèterait ce
qui était tombé en la possession de Satan ; après un temps le ciel et
la terre tout entiers lui seraient soumis. Jésus resta ferme. Il préféra
une vie de souffrance, une mort ignominieuse, afin de devenir, par la
voie indiquée par son Père, le roi légitime des royaumes de la terre,
qui lui seraient remis pour toujours. Satan lui-même lui sera livré
pour être mis à mort afin de ne plus jamais créer des ennuis à Jésus
ou aux saints glorifiés.
Tentation repoussée avec détermination
Jésus dit à ce vil ennemi : “Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu
adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul.”
Matthieu
4 :10
. Satan, qui avait demandé au Christ de lui prouver sa filialité
divine, avait enfin la preuve désirée. Il se vit contraint de se sou-
mettre à l’ordre divin du Christ. Il fut repoussé et réduit au silence.
Aucune possibilité de résister à ce congé péremptoire. Sans pouvoir
ajouter un mot il dut se désister instantanément et se retirer loin du
Rédempteur du monde.
La présence odieuse de Satan avait pris fin. La lutte avait cessé.
Au prix d’immenses souffrances, la victoire du Christ au désert était
aussi complète que l’échec d’Adam. Pour un temps il fut délivré de
la présence de ce puissant adversaire et de ses légions d’anges.