Page 333 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Le Christ, notre souverain sacrificateur
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vraie nature du péché. La loi violée ne peut pardonner au transgres-
seur. Elle est notre pédagogue, elle nous voue au châtiment. Où se
trouve le remède ? La loi nous chasse auprès du Christ, suspendu à
la croix pour communiquer sa justice à l’homme déchu, pécheur, et
le présenter ainsi à son Père revêtu de sa justice.
Le Christ crucifié ne se contente pas d’attirer les hommes à la
repentance envers Dieu dont la loi a été transgressée, — et dont le
pardon doit être recherché par le repentir, — mais il a satisfait à
la justice ; il s’est offert en expiation. Son sang répandu, son corps
brisé, donnent satisfaction à la loi violée ; ainsi se trouve comblé le
fossé creusé par le péché. Il a souffert dans sa chair afin de couvrir le
pécheur sans défense par son corps blessé et brisé. La victoire rem-
portée par sa mort au Calvaire brise à jamais le pouvoir accusateur
que Satan exerce sur l’univers et réduit au silence ses accusations
selon lesquelles l’abnégation est absente chez Dieu et n’est pas
nécessaire, par conséquent, chez la famille humaine.
Dans le ciel Satan avait occupé la première place après le Fils de
Dieu. Il était le premier parmi les anges. Il avait exercé une influence
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délétère, mais Dieu ne pouvait pas, en l’éloignant avec ses mauvaises
influences, le montrer sous son vrai jour et gagner par là l’accord du
ciel tout entier. Son pouvoir allait croissant et le mal restait caché.
C’était un pouvoir mortel pour l’univers, mais la sécurité des mondes
et du gouvernement céleste exigeait que ce pouvoir pût se développer
et se faire connaître sous son vrai jour.
Abnégation divine
En poursuivant le Christ de son inimitié jusqu’à le faire sus-
pendre à la croix du Calvaire, le corps blessé et meurtri, le cœur
brisé, Satan s’est complètement aliéné l’affection de l’univers. On
a vu alors que Dieu avait fait preuve d’une abnégation totale en
se donnant par son Fils pour les péchés du monde par amour pour
l’humanité. Le Créateur fut révélé en la personne du Fils du Dieu
infini. La question : “Peut-il y avoir abnégation en Dieu ?” a reçu
une réponse définitive. En condescendant à être fait chair, le Christ,
qui était Dieu, assuma l’humanité et poussa l’obéissance jusqu’à la
mort, accomplissant ainsi un sacrifice infini.