Page 343 - Messages choisis volume 1 (2002)

Basic HTML Version

Le sujet présenté en 1883
339
l’objet de nos désirs et de nos efforts ; si nous ne les avons pas reçus,
c’est que nous avons caressé l’idée de pouvoir faire quelque chose
de nous-mêmes pour les mériter. Nous n’avons pas détourné nos
regards de nous-mêmes, croyant que Jésus est un Sauveur vivant.
Ne pensons pas que notre propre grâce et nos mérites personnels
pourront nous sauver ; la grâce du Christ : voilà notre seul espoir de
salut. Le Seigneur nous a fait une promesse par son prophète : “Que
le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ;
qu’il retourne à l’Eternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne
se lasse pas de pardonner.”
Ésaïe 55 :7
. Acceptons cette promesse
toute nue, et ne prenons pas le sentiment pour de la foi. Quand nous
nous confierons entièrement en Dieu, et que nous nous appuyerons
sur les mérites de Jésus, le Sauveur qui pardonne les péchés, nous
recevrons tout le secours désirable.
Nous regardons à nous-mêmes, comme si nous avions le pouvoir
de nous sauver ; or Jésus est mort pour nous justement parce que
nous en sommes incapables. Nous ne devrions pas nous laisser aller
au découragement, comme si nous n’avions pas un Sauveur, ou s’il
n’avait aucune intention miséricordieuse en ce qui nous concerne.
En ce moment même il poursuit une œuvre en notre faveur et il
nous invite à nous approcher de lui avec notre impuissance, pour
être sauvés par lui. Notre incrédulité le déshonore. C’est étonnant
[413]
de voir comment nous traitons notre meilleur Ami, combien peu de
confiance nous avons en lui qui est capable de nous sauver parfaite-
ment et qui nous a donné tant de preuves de son grand amour.
Mes frères, vous attendez-vous à ce que votre mérite vous re-
commande à la faveur divine ; pensez-vous devoir être affranchis du
péché avant de vous confier à son pouvoir salutaire ? Si ce sont là les
pensées qui s’agitent dans votre esprit, je crains que vous n’obteniez
aucune force et que pour finir vous vous découragiez.
Regardez et vivez
Au désert, quand le Seigneur permit à des serpents venimeux
de mordre les Israélites rebelles, Moïse reçut l’ordre de dresser un
serpent d’airain et d’inviter tous les blessés à le regarder et à vivre.
Plusieurs ne crurent pas à l’efficacité du remède indiqué par le Ciel.
Entourés qu’ils étaient de morts et de mourants, ils se savaient perdus