Page 345 - Messages choisis volume 1 (2002)

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Le sujet présenté en 1883
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nous voir venir à lui tels que nous sommes — pécheurs, impuissants,
dépendants de lui.
Un don de Dieu : la repentance
La repentance, aussi bien que le pardon, est un don de Dieu en
Christ. C’est grâce à l’influence du Saint-Esprit que nous sommes
convaincus de péché et que nous éprouvons le besoin de pardon.
Seul celui qui est contrit peut être pardonné, mais c’est la grâce de
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Dieu qui produit la repentance dans un cœur. Lui qui connaît toutes
nos faiblesses et nos infirmités, il nous viendra en aide.
Il en est qui viennent à Dieu par la repentance et la confession,
et qui cependant négligent de se réclamer comme ils le devraient
des promesses divines. Ils ne voient pas que Jésus est un Sauveur
toujours présent ; ils ne sont pas disposés à remettre leurs âmes à sa
garde et à compter sur lui pour achever l’œuvre de grâce commencée
dans leurs cœurs. Alors qu’ils s’imaginent s’être remis entièrement
entre les mains de Dieu, ils continuent à compter bien trop sur eux-
mêmes. Il est des êtres consciencieux qui se confient un peu en Dieu
et un peu en eux-mêmes. Ils ne regardent pas à Dieu, pour être gardés
par sa puissance, mais ils comptent être acceptés par lui en raison du
fait qu’ils restent vigilants contre la tentation et qu’ils accomplissent
certains devoirs. Aucune victoire ne vient récompenser une telle
foi. De telles personnes font des efforts en pure perte ; leurs âmes
demeurent dans l’esclavage ; elles n’auront de repos qu’après avoir
déposé leurs fardeaux aux pieds de Jésus.
Il nous faut une vigilance continuelle et une piété sincère, ai-
mante ; ces choses viennent naturellement quand par la foi une âme
est gardée par la puissance de Dieu. Nous ne pouvons rien faire,
absolument rien, pour gagner la faveur divine. Nous ne devons point
nous confier en nous-mêmes ou en nos bonnes œuvres ; mais quand
nous allons au Christ en qualité d’êtres errants et pécheurs, nous
trouvons le repos en son amour. Dieu acceptera quiconque s’ap-
prochera de lui en se prévalant entièrement des mérites du Sauveur
crucifié. Alors l’amour naît dans le cœur. Point d’extase, mais une
confiance paisible et durable. Tout fardeau devient léger, car il est
léger le joug que le Christ place sur nous. Le devoir devient une
jouissance, le sacrifice un plaisir. Le sentier qui paraissait ténébreux