Page 105 - Le Minist

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Consécration
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pour savoir s’il pensait que ces efforts auraient un succès en rapport
avec ce qu’ils coûtaient. Le vieux soldat répondit :
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“Messieurs, quel est votre ordre de marche ? La question n’est
pas de savoir si vous réussirez. Si je lis bien, l’ordre qui vous a été
donné est celui-ci : ‘Allez dans le monde entier et prêchez l’Evangile
à toute créature’. Messieurs, il ne vous reste qu’à obéir.”
Mes frères, le Seigneur vient et il nous faut mettre toute notre
énergie à accomplir la mission qui nous a été confiée. J’en appelle à
vous afin que vous vous consacriez entièrement à la tâche. Le Christ
a donné son temps, son âme, sa force pour travailler au profit de
l’humanité et lui être en bénédiction. Le travail occupait ses journées
entières, puis il passait la nuit à prier afin d’avoir la force nécessaire
pour combattre l’adversaire et pour aider ceux qui venaient à lui
chercher le secours. De même qu’une ligne de verdure indique le
passage d’un courant d’eau, de même le Christ peut se reconnaître
par les actes de miséricorde dont il a marqué sa route à chaque pas.
Partout où il allait, la santé refleurissait et le bonheur était sur ses
traces. Il disait les paroles de la vie avec tant de simplicité qu’un
enfant pouvait les comprendre. Son esprit de service gagnait la
jeunesse qui cherchait à l’imiter en venant en aide aux nécessiteux.
Les aveugles et les sourds se réjouissaient de sa présence. Les paroles
qu’il disait aux ignorants et aux pécheurs ouvraient pour eux la
source de la vie. Sans interruption, il dispensait ses bénédictions
avec abondance. Elles étaient les richesses accumulées de l’éternité
présentes dans le Christ, don du Père à l’humanité.
Les serviteurs de Dieu devraient comprendre qu’ils ne s’appar-
tiennent pas, comme si le sceau de leur Maître était placé visiblement
sur leur personne. Ils devraient être marqués par le sang du sacrifice
de Jésus et, dans un esprit d’entière consécration, il faudrait qu’ils
se décident à être eux-mêmes, par la grâce du Christ, un sacrifice
vivant. Mais combien peu d’entre nous considèrent le salut des pé-
cheurs de la même manière que les habitants du ciel, c’est-à-dire
comme un plan établi de toute éternité dans la pensée de Dieu !
Combien peu d’entre nous sont cœur à cœur avec leur Rédempteur
dans cette œuvre solennelle ! C’est à peine si nous avons le dixième
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de la compassion que nous devrions avoir pour les âmes perdues. Il
y en a tant à avertir encore et cependant combien peu de chrétiens