Page 179 - Le Minist

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Division du travail
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la neige tombait en rafales, fut engourdi par le froid qui presque
imperceptiblement paralysait ses centres vitaux. Il était à demi-mort
de froid et sur le point d’abandonner la lutte lorsqu’il entendit les
gémissements d’un autre voyageur qui se trouvait dans la même
situation que lui. Il se mit à frictionner les membres glacés de cet
infortuné et, après un effort considérable, essaya de le remettre sur
pied. Mais l’homme ne pouvait se tenir debout. Aussi le prit-il dans
ses bras et ils sortirent tous deux de cette tempête dont il avait pensé
ne pouvoir se tirer lui-même.
Lorsqu’il eut transporté son compagnon de voyage en lieu sûr,
il comprit brusquement qu’en sauvant cet homme il s’était sauvé
lui-même. Ses efforts pour en aider un autre avaient fait circuler le
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sang qui se glaçait dans ses veines, et une chaleur bienfaisante avait
réchauffé les extrémités engourdies de son corps.
Cette leçon, qu’en aidant les autres on s’aide soi-même, doit
être enseignée avec beaucoup de puissance, par le précepte et par
l’exemple, aux personnes nouvellement converties, afin que dans leur
expérience chrétienne elles aient les meilleurs résultats possibles.
Que ceux qui se découragent facilement, ceux qui sont disposés
à croire que le chemin de la vie éternelle est pénible et difficile,
se mettent à l’œuvre pour aider les autres. Leurs efforts, unis à la
prière, feront battre leurs propres cœurs par l’influence vivifiante
de la grâce de Dieu et ils brûleront d’une divine ferveur. Toute leur
vie chrétienne deviendra une réalité et ils seront plus ardents, plus
disposés à la prière.
Souvenons-nous que nous sommes étrangers et voyageurs sur
cette terre, désirant une patrie meilleure, c’est-à-dire une céleste.
Ceux qui ont fait alliance avec le Seigneur dans le service sont dans
l’obligation de coopérer avec lui à l’œuvre du salut des âmes.
Que, pendant la semaine, les membres d’église fassent leur part
fidèlement, et que, le sabbat, ils racontent leurs expériences. La
réunion sera alors comme de la nourriture en temps convenable,
apportant à tous une vie et une vigueur nouvelles. Quand le peuple
de Dieu verra combien il a besoin de travailler comme le Christ
l’a fait à la conversion des pécheurs, les témoignages du sabbat
seront remplis de puissance. Avec joie, on dira combien est précieuse
l’expérience acquise en travaillant pour les autres.