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Le surmenage
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leurs forces physiques et mentales et qui n’auront plus de réserves à
employer lorsque les circonstances l’exigeront.
L’œuvre de Dieu est universelle. Elle réclame chaque parcelle de
nos forces et de nos capacités. Mais les serviteurs de Dieu courent
le danger d’abuser de leurs forces lorsqu’ils voient que la moisson
est mûre. Toutefois, ce n’est pas ce que le Seigneur leur demande.
Lorsqu’on a fait de son mieux, on peut dire : La moisson est vraiment
grande et les ouvriers sont peu nombreux ; mais Dieu “sait de quoi
nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière”.
Psaumes 103 :14
.
L’intempérance dans le manger et le boire, l’intempérance dans
le travail, l’intempérance en toute matière existent de quelque côté
que l’on se tourne. Ceux qui font de grands efforts pour accomplir
une certaine somme de travail dans un temps donné et qui persistent
quand leur raison leur dit qu’ils devraient se reposer, n’en tirent
aucun profit réel. Ils dépensent des forces dont ils auront besoin
plus tard. Quand l’énergie qu’ils auront témérairement dépensée
leur sera nécessaire, ils constateront que leurs forces physiques s’en
sont allées et que leur cerveau est fatigué. La nécessité est là et les
ressources sont épuisées.
Chaque jour apporte ses responsabilités et ses devoirs, mais le
travail de demain ne doit pas être accompli aujourd’hui. Dieu est mi-
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séricordieux ; plein de compassion et ses exigences sont raisonnables.
Il ne nous demande pas d’agir de telle façon que nous perdions notre
santé et que notre intelligence soit affaiblie. Il n’exige pas que nous
travaillions à un rythme tel que l’épuisement s’ensuive ainsi que la
prostration nerveuse.
Il faut absolument que les ouvriers que Dieu s’est choisis
écoutent la recommandation qui leur est faite de se retirer à l’écart et
de se reposer un peu. Des hommes de valeur ont gâché leur vie parce
qu’ils ont négligé ces conseils. Il en est qui devraient être avec nous
aujourd’hui pour nous aider à faire progresser la cause dans nos pays
et dans les missions, s’ils s’étaient rendu compte avant qu’il soit trop
tard qu’ils avaient besoin de repos. Ces hommes voyaient l’étendue
de la moisson et le besoin urgent d’ouvriers et ils ont cru qu’ils
devaient se dépenser sans arrêt quoi qu’il pût leur en coûter. Quand
la nature protestait, ils n’y prenaient pas garde mais redoublaient
leurs efforts. Dieu les a couchés dans la tombe afin qu’ils se reposent