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La prière secrète
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convient, c’est perdre contact avec Dieu. Le sens spirituel s’émousse,
la religion manque de santé et de vigueur.
Ce n’est qu’à l’autel de Dieu que l’on peut allumer sa lampe avec
le feu divin. Seule la lumière divine manifestera la petitesse, l’in-
compétence des facultés humaines et donnera une claire vision de la
perfection et de la pureté du Christ. C’est seulement en contemplant
Jésus que nous sommes pris du désir de lui ressembler ; et seule la
vue de sa justice fait naître en nous la faim et la soif de la posséder.
Ce n’est que lorsque nous prions avec ferveur que Dieu satisfait les
désirs de notre cœur.
Il faut que les messagers de Dieu restent longtemps en audience
avec lui s’ils veulent réussir dans leurs travaux. On raconte qu’une
vieille femme du Lancashire écoutait ses voisins parler des raisons
du succès qui couronnait les travaux de leur pasteur. Ils parlaient de
ses dons, de son éloquence et de ses gestes. “Vous n’y êtes pas, dit
la brave femme, je vais vous dire ce qu’il en est. Cet homme est au
mieux avec le Tout-Puissant.”
Quand on sera aussi consacré qu’Elie et qu’on possédera sa foi,
Dieu se révélera comme il s’est révélé alors. Quand on plaidera avec
Dieu comme Jacob l’a fait, les résultats obtenus alors se reproduiront.
Dieu donnera la puissance en réponse à la prière de la foi.
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Parce que la vie de Jésus était une vie de confiance constante,
soutenue par une communion continuelle, son service pour le ciel
était sans défaut et sans défaillance. Assailli chaque jour par la
tentation, en butte à l’opposition incessante des chefs du peuple, le
Christ savait qu’il devait fortifier son humanité par la prière. Pour
être en bénédiction aux hommes, il devait demeurer en communion
avec Dieu, afin de tirer de lui énergie, persévérance et constance.
Le Sauveur aimait la solitude des montagnes où il entretenait sa
communion avec le Père. Dans le courant de la journée il guérissait
les malades, consolait les affligés, rendait la vie aux morts, et redon-
nait l’espérance et la joie à ceux qui désespéraient. Sa journée de
labeur terminée, il se retirait soir après soir, loin de la confusion de
la ville, et allait se prosterner en prière devant le Père. Il lui arrivait
fréquemment d’y passer la nuit entière ; mais il sortait de ces mo-
ments de communion avec une vigueur et une fraîcheur nouvelles,
retrempé pour le devoir et les épreuves qui l’attendaient.