Page 251 - Le Minist

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Se perfectionner
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Beaucoup de nos prédicateurs ne peuvent présenter à leurs audi-
teurs que quelques sujets de doctrine. La même application qui les
a rendus familiers avec ces sujets leur permettrait d’en comprendre
d’autres. Les prophéties et la doctrine devraient être bien possédées
par nos prédicateurs. Mais certains de ceux qui ont prêché depuis
des années se confinent à un petit nombre de sujets parce qu’ils sont
trop indolents pour sonder les Ecritures assidûment et dans un esprit
de prière, afin de devenir de meilleurs connaisseurs des doctrines
bibliques et des leçons pratiques du Christ.
Les esprits de tous devraient être meublés de la connaissance des
vérités de la Parole de Dieu, afin qu’ils puissent, à n’importe quel
moment, en tirer des choses anciennes et nouvelles. Les intelligences
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sont paralysées et rabougries parce qu’elles n’ont pas été exercées
sérieusement. Le temps est venu où Dieu dit : Allez de l’avant et
cultivez les talents que je vous ai donnés.
Le monde fourmille d’erreurs et de fables. Des nouveautés sous
des formes sensationnelles et dramatiques viennent sans cesse oc-
cuper les esprits ; et d’absurdes théories abondent, destructrices du
progrès moral et spirituel. La cause de Dieu manque d’hommes
d’une grande profondeur de pensée et d’une intelligence étendue,
qui soient versés dans les Ecritures et qui s’opposent à la marée de
l’erreur. Nous ne devons pas sanctionner l’arrogance, l’étroitesse
d’esprit, l’inconséquence, même si le vêtement d’une prétendue
piété les recouvre. Ceux sur les cœurs desquels la puissance sancti-
fiante de la vérité s’est fait sentir exerceront une influence persuasive.
Comme ils savent que les avocats de l’erreur ne peuvent ni créer ni
détruire la vérité, ils les aborderont avec calme et en connaissance
de cause...
Il y a beaucoup de gens, même parmi nos prédicateurs, qui vou-
draient s’élever sans efforts. Dans leur ambition, ils pensent pouvoir
accomplir une grande œuvre, alors qu’ils méprisent les petites tâches
de chaque jour qui les rendraient vraiment utiles et feraient d’eux
des serviteurs dociles aux ordres du Christ. Ils désirent faire l’œuvre
accomplie par d’autres, mais n’ont aucune considération pour la dis-
cipline qui les en rendrait capables. Cette envie qu’ont des hommes
et des femmes de faire quelque chose qui dépasse de loin leurs pos-
sibilités du moment est la cause d’échecs cruels dès le départ. Ils
refusent avec indignation de gravir un à un les degrés de l’échelle,