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Traitements des prédicateurs
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Le serviteur que Dieu s’est choisi ne peut avoir de demeure fixe,
mais il doit aller avec sa famille de lieu en lieu et souvent de pays en
pays. Ces changements incessants, rendus nécessaires par le carac-
tère de son travail, l’entraînent à de grosses dépenses. Afin d’exercer
une bonne influence, il est également tenu, ainsi que sa femme et ses
enfants, de montrer l’exemple en se vêtant d’une manière soignée et
seyante. Leur apparence personnelle, leur habitation, tout doit parler
en faveur de la vérité dont ils sont les défenseurs. Ils doivent sans
cesse porter sur eux la joie afin qu’ils puissent être un rayon de soleil
pour ceux qui ont besoin d’être secourus. Ils sont souvent obligés de
subvenir aux besoins de leurs frères et s’ils y trouvent leur plaisir,
cela est aussi une cause de frais supplémentaires.
C’est une terrible injustice pour un comité que de décevoir un
prédicateur capable qui a besoin de chaque franc qu’il s’attend à
recevoir. Le Seigneur déclare : “Car moi, l’Eternel, j’aime la justice,
je hais la rapine avec l’iniquité.”
Ésaïe 61 :8
. Il désirerait que son
peuple fasse preuve de libéralité à l’égard des frères. Le principe
qui est à la base des recommandations faites à l’ancien Israël : “Tu
n’emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain”, (
1 Corinthiens
9 :9
. Voir
Deutéronome 25 :4
) est un principe qui ne doit jamais être
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oublié par quiconque s’occupe de la rémunération de ceux qui se
sont donnés à la cause de Dieu dans le monde et qui dépensent toutes
leurs forces afin d’amener les hommes à détourner leurs esprits de
la contemplation des choses terrestres pour s’absorber dans celle
des réalités célestes. Dieu aime ses serviteurs, et il désire que les
hommes respectent leurs droits.
Le ministre de Dieu ne se préoccupe pas de la journée de huit
heures. Il doit se tenir constamment prêt pour servir, quelle que soit
l’heure de la journée. Il faut qu’il se maintienne plein de vie et d’éner-
gie, car s’il est triste et languissant, il ne peut exercer son influence
en faveur du salut. S’il occupe une position de responsabilité, il doit
être prêt à assister à des délibérations et des comités où l’on fait des
plans pour les progrès de la cause, passant ainsi des heures dans la
tension intellectuelle et nerveuse. De telles occupations fatiguent
sérieusement l’esprit et le corps.
Le prédicateur qui a une juste idée de son travail se considère lui-
même comme sans cesse prêt à répondre aux appels de Dieu. Quand,
avec Esaïe, il entend la voix du Seigneur lui dire : “Qui enverrai-je,